Archives pour l'étiquette résidence surveillée

[caption id="attachment_9975" align="alignleft" width="300"]iStockphoto LP iStockphoto LP[/caption]

Elle aura vécu comme dans une prison à l’intérieur d’une résidence pendant une trentaine d’années avant d’être relâchée avant de mourir quatre ans plus tard à l’âge de 88 ans. On la soupçonnait de complot contre son mari.

Drôle de destin que celui de Jovanka Broz, veuve de Tito, dictateur socialiste qui a régné sur l’ex-Yougoslavie à partir de 1945.

En avril 1975, Tito quitte le foyer conjugal et s’installe dans un palais familial. Son épouse est déjà étroitement surveillée. Son mari meurt en 1980 et elle ne l’aura pas vu durant les trois dernières années de sa vie. Par contre, elle recevait un bouquet de fleurs le jour de son anniversaire. On lui permet d’assister aux funérailles de son mari.[……]

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Deux fois première ministre du Pakistan et assassinée en pleine rue en décembre 2007, Benazir Bhutto a vécu longtemps enfermée dans la maison familiale.

Elle a décrit dans son autobiographie les émotions vécues durant deux longues périodes de résidence surveillée.

La première fois, elle avait 26 ans. Le Pakistan vit alors sous une dictature militaire. Soldats et paramilitaires montent la garde, à l’intérieur et à l’extérieur de la résidence. Benazir vit enfermée avec sa mère.

«La presse occidentale a été informée par le régime que nous sommes assignées à résidence. Mais c’est inexact. L’assignation à résidence, au Pakistan, est purement formelle, la personne détenue étant autorisée à recevoir des visites de ses amis et de sa famille, à donner des interviews à la presse, à téléphoner, à avoir des livres et parfois même à faire un court déplacement pour un rendez-vous à l’extérieur. Soumis au règlement de la détention au domicile, Al-Murtaza (nom de la résidence) a été considérée comme une prison, où règne  le règlement du Manuel des prisons. Notre téléphone est coupé. Ma mère et moi nous sommes confinées dans la propriété sans autorisation de visites, sauf quelquefois pour Sanam (sa sœur).»[……]

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[caption id="attachment_9977" align="alignright" width="300"]iStockphoto LP iStockphoto LP[/caption]

Vous pouvez cuisiner, regarder la télé, lire un livre et peut-être même effectuer des travaux de rénovation.  Bref vous avez le droit de vivre une vie presque normale, mais à l’intérieur des murs seulement. À moins qu’on vous donne l’autorisation de bêcher dans le jardin.

Votre ligne téléphonique est souvent coupée. Sinon, elle est sous écoute.  L’électricité manque parfois. Vous pouvez recevoir frères, sœurs, parents et amis si vous obtenez une autorisation.

Vous n’avez plus de passeport. On vous l’a confisqué. Peut-être aussi vous a-t-on retiré tous les autres papiers d’identité.
Vous avez des emplettes à faire? Quelqu’un les fera pour vous, ou on se fera un devoir de vous accompagner. Et ce «on», ce sont des soldats et des policiers.

Ces soldats et policiers, vous les voyez partout. Tout autour de votre résidence, parfois à l’intérieur.  Ils montent la garde, mitraillettes à la main.

Vous pouvez vivre comme ça pendant des semaines, des mois, des années ou même le reste de votre vie. [……]

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