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Souvenir attention danger

«Dans la plupart des maisons, il existe, rangés quelque part dans un grenier ou sur une étagère élevée, des collections des premières chaussures de bébé, un exemplaire de la rédaction primée dans le journal de l’école, le voile de mariée de la grande sœur, des télégrammes de félicitations pour ceci, cela et autre chose encore. La plupart des maisons sont aussi marquées par des cicatrices, souvenirs des blessures infligées par ceux qui y ont vécu ; les impacts encore visibles laissés par la carabine à plomb d’un enfant un peu gauche, le trou dans le tapis devant la cheminée, témoignage d’une fête trop joyeuse… Sur les vitres des fenêtres, on pouvait voir encore les svastikas gravés dans le verre avec une bague en diamant, et pour chaque svastika, une faucille et un marteau soigneusement dessinés. Ma sœur Unity et moi les avions gravés quand nous étions enfants.»

Ces mots sont de l’écrivaine Jessica Mitford puisés dans son autobiographie Rebelles honorables. Ils décrivent à merveille le sentiment que nous nourrissons la plupart d’entre nous face à la maison de notre enfance. Des souvenirs impérissables.

Le célèbre joueur de hockey Bobby Orr a tellement aimé son enfance qu’il a nommé son entreprise Great North Road, soit le nom de la rue où se trouvait la maison où il a grandi.

Les fidèles de ce blogue ont lu récemment un passage de l’auteure Cheryl Strayed sur l’une des maisons de son enfance, pourtant bien rudimentaire, dans le billet Sa mère avait raison. L’histoire de Strayed a été tournée par le cinéaste québécois Jean-Marc Vallée dans le film Wild mettant en vedette l’actrice Reese Witherspoon.

«Je lui étais déjà reconnaissante pour ces sentiments forts et authentiques que je sentais naître en moi. Ces sentiments dont je me souviendrai des années plus tard, lorsque ma vie partirait à vau-l’eau à force de chagrin», de décrire Cheryl Strayed au sujet de sa mère qui a osé faire vivre sa fille dans une maison au coeur de la forêt.

D’autres n’ont jamais eu, ou presque, de maison significative dans leur enfance. Johny Depp a trouvé ça pénible, l’actrice française Nadine Trintignant, elle, a adoré.

Et vous, la maison de votre enfance, elle vous manque? Des souvenirs remontent parfois à la mémoire?

Référence:
Jessica Mitford, Rebelles honorable, Les Belles Lettres, collection Le goût des idées odyssées Paris, 2014, 308 pages

À lire:
La maison d’enfance de Bobby Orr

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