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Maison, auto et mouffette

Le 19 octobre, La Tribune de Sherbrooke rapportait qu’un policier de la Sûreté du Québec district Estrie avait perdu le contrôle de son auto et foncé contre le mur d’une maison à Magog. Le policier était en état d’ébriété. Selon le journaliste René-Charles Quirion, l’événement s’est produit en pleine nuit, vers 3h10.  

Ce n’est pas la première fois qu’un véhicule s’encastre dans le mur d’une résidence. Récemment, un homme me racontait que deux jeunes ados au volant d’une auto roulaient sur un pont à une vitesse vertigineuse. À la sortie du pont, perdant la maîtrise du véhicule, ils ont fait un vol plané et l’auto s’est enfoncée dans le mur d’une chambre. Au cœur de la nuit! Imaginez la surprise des dormeurs!

Je me souviens aussi avoir lu dans les journaux il y a quelques années qu’un automobiliste avait blessé les occupants d’une maison en fonçant contre le mur d’une chambre avec son véhicule.

Comme tout le monde, j’ai lu aussi des histoires d’horreur où on apprenait que des gens : hommes, femmes et enfants, fauchés par des véhicules déchaînés, trouvaient la mort tandis qu’ils vivaient paisiblement à l’ombre de leur propriété.

On n’a qu’à penser à la mort absurde de la petite fille à l’île Perrot il y a quelques années, tandis qu’elle marchait sur la pelouse près de la maison en compagnie d’un adulte. Un ado aux hormones en feu qui rivalisait de vitesse avec un autre véhicule avait perdu le contrôle de son auto. Il avait roulé sur le gazon, happant mortellement la fillette. L’affaire avait fait la manchette des médias pendant des jours. Et pour cause! 

La vision d’une auto s’enfonçant dans une maison donne des frissons dans le dos car elle nous rappelle qu’on peut très bien mourir en cuisinant sa sauce spaghetti ou en dormant dans son lit, heurté par une auto ou un camion-remorque. L’image scandalise! La maison n’est-elle pas censée être l’endroit le plus sûr du monde? Le plus sécuritaire? L’abri par excellence contre les monstres de la route et de la vie extérieure?

Toujours dans le registre des faits divers, section cocasse cette fois-ci, le chroniqueur bien connu de La Presse Pierre Foglia écrivait récemment qu’il regardait tranquillement le hockey lorsque la trappe d’entrée destinée à ses chats claqua. Au bruit, il sut immédiatement qu’il ne s’agissait pas de l’un de ses chats. C’était une mouffette! La bête s’est dirigée vers le bol d’eau réservé aux chats, s’est désaltéré un moment et, lentement, a quitté la maison par la même trappe. Sa fiancée lui a recommandé de ne pas l’écrire dans sa chronique. Personne ne te croira, a-t-elle dit.