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Le Homer Simpson des agents immobiliers

Il s’appelait GeorgeF. Babbitt. Il vivait dans le Midwest américain au début des années 20 et étaitagent immobilier.

Il était vendu au « American way oflife ». Il aimait tout de l’Amérique. Les grands espaces, la liberté absolue, la multiplication des autos surles routes, les dollars qui pleuvaient, la libre concurrence et la prospéritématérielle. En outre, il était l’un des canons de la chambre de commerce de laville de Zénith.

Babbitt était fascinépar la folie de l’immobilier et la spéculation financière. Avec l’argent gagné,il se laissait tenter par toute une gamme de produits de consommation nouveaux.Comme le frigo par exemple!

George F. Babbittétait la caricature parfaite de l’agent immobilier gourmand et prêt à tout pourfaire de l’argent rapidement. Sauf que le talent n’était pas là.

On a comparé Babbitt àHomer Simpson quelque part sur le Web. À vous de juger s’il s’agit d’uncompliment ou non.

Vous auriez aimé faire la rencontre deGeorge F. Babbitt? Même si vous aviez vécu dans les années 20, vous ne l’auriezjamais rencontré puisque le personnage est sorti tout droit de l’imagination del’écrivain Sinclair Lewis. Le roman porte d’ailleurs le nom du personnage.

Qu’arrive-t-il à notre cher Babbitt aucours du roman? Il frappe un mur, comme on dit au Québec. Il se réveille un beau matin, triste à mourirau milieu de ses possessions matérielles, pas si nombreuses d’ailleurs, etd’une vie de famille superficielle. D’ailleurs, la société américaine vivra lemême cauchemar que lui puisqu’elle se dirige tout droit vers le grand Krachboursier de 1929.

Raconté comme ça, leroman n’a l’air de rien. Ne vous fiez pas aux apparences. On dit que l’intrigueest multiple et les personnages sont attachants.

Si vous êtes agent immobilier,le personnage de George F. Babbitt risque de piquer votre curiosité. Si vous nel’êtes pas, il risque quand même de vous intéresser car l’agent immobilier estune bibitte qui intrigue bien du monde.

Et puis, vousretrouverez une légère ressemblance entre la frénésie de l’époque dans ledomaine immobilier et la folie immobilière qui vient d’ébranler toutel’Amérique.

Un petit mot surSinclair Lewis. Il a été le premier Américain à gagner le prix Nobel de lalittérature. Son roman Babbitt s’est vendu comme des petits pains chauds àl’époque. C’est le plus gros succès en librairie des années 1900-1920 auxEtats-Unis.

Si j’ai lu le roman? Pasencore mais il figure sur ma liste des « must ».

Parlant de bibitte,jetez un coup d’œil à mes deux billets : Pour en finir avec les agentsimmobiliers, section Maisons et condos.

Zut! J’ai gaffé! Fautpas utiliser l’expression agent immobilier selon la nouvelle loi. Faut direcourtier immobilier.

(Photo: thequoteblog.com)