Le ralentissement économique que vit le Canada comporte un aspect positif: il permet au pays de mieux traverser la crise qui secoue le marché de la copropriété, écartant au passage les risques de surchauffe dans certaines régions.
Et de façon générale, les villes de Montréal, d’Ottawa et surtout de Québec s’en tireront assez bien. C’est ce que soutiennent les analystes du Conference Board du Canada dans un communiqué de presse diffusé aujourd’hui.
Robin Wiebe, économiste principal du Centre des études municipales au Conference Board du Canada, déclare:
« Les maisons unifamiliales isolées, jumelées et en rangées à Toronto et à Vancouver sont les principales responsables de la hausse rapide des prix immobiliers globaux. La hausse de prix des appartements est beaucoup moins marquée. Par conséquent, d’une ville à l’autre, le prix des copropriétés ne connaît pas de grande surévaluation», dit-il.
Abordant les huit principales agglomérations urbaines du pays, les analystes en arrivent aux conclusions suivantes pour les villes de Québec, Montréal et Ottawa :
- La ville de Québec devrait bénéficier d’une croissance économique et d’une création d’emploi convenables en 2016, favorisant l’amorce d’une reprise des mises en chantier d’appartements pour 2016. La baisse du nombre de nouveaux logements devrait stimuler le marché de la revente en 2016, créant une légère montée des prix de revente de 2,5 %. Dans l’ensemble, le marché de Québec continue d’être stable.
- Grâce à l’affermissement régulier de son économie, Montréal devrait profiter d’une augmentation de la demande sur le marché de la revente en 2016; on prévoit une hausse des ventes de 2 %. Les prix devraient aussi tendre à la hausse, avec un gain prévu de 2,4 %. Comme la forte tendance des logements invendus se poursuit à Montréal, on s’attend à une chute brutale des mises en chantier de copropriétés en 2015. Cependant, la baisse de projets parachevés cette année devrait stabiliser les invendus et permettre une augmentation modeste (2,6 %) des mises en chantier en 2016.
- Ottawa devrait connaître une légère amélioration de la croissance économique et de la création d’emploi au cours de l’année prochaine, mais on s’attend à ce que les mises en chantier d’appartements chutent en dessous de 1 000 unités pour la première fois en six ans. Les transactions de revente devraient augmenter d’un modeste 2,5 % en 2016 et les prix enregistrer une petite hausse de 1,3 %.
Le rapport prévoit que les villes de Vancouver et de Québec connaîtront les hausses de prix les plus marquées dans le domaine des copropriétés, soit 2,7 % et 2,5 % respectivement.
Voici le tableau du prix de revente médians des copropriétés par ville: | ||||||
Ville | 2014 | 2015 p | 2016 p | |||
Québec | 227 239 | 227 668 | 233 336 | |||
0,9 | 0,2 | 2,5 | ||||
Montréal | 270 363 | 279 686 | 286 502 | |||
2,2 | 3,4 | 2,4 | ||||
Ottawa | 261 041 | 249 161 | 252 328 | |||
0,7 | -4,6 | 1,3 |
Pour les villes de Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver et Victoria, ou pour obtenir un exemplaire du rapport, consultez la Note de conjoncture – Copropriétés Été 2015.
Notez que l’analyse du Conference Board avait été commandée par le groupe Genworth Canada.
Photo : iStock