Lorsque j’étais enfant, j’étais fascinée par Noël. Comme bien des enfants me direz-vous! Tout m’intéressait. Pas seulement les cadeaux. L’arbre décoré et illuminé, les guirlandes suspendues dans la maison et le fameux traîneau du Père Noël tiré par les rennes et déposé sur la petite table du salon figuraient parmi les meilleurs éléments de mon palmarès.
Mais que dire de la crèche! Tout d’abord, j’aimais bien l’histoire de la naissance de Jésus. Alors parfois, ma mère me laissait la recréer en me servant des personnages. Je dois vous dire que, considérant mon imagination fertile, l’histoire en question a souvent été modifiée par quelques aventures rocambolesques. Les figurines de porcelaine ont été manipulées au gré de mes fantaisies. J’en garde un souvenir impérissable.
Aujourd’hui, j’aime bien aller voir des expositions de crèches provenant du monde entier. Elles sont toutes intéressantes, mais les santons de Provence me plaisent particulièrement.
Selon Wikipedia, c’est après la Révolution française que les premiers santons ont été créés. À cette époque la crèche, traditionnellement située dans les églises, était plus rare car les églises étaient fermées. Les petits santons permettaient donc de poursuivre la tradition, mais dans les chaumières plutôt qu’à l’église.
Au départ, les santons étaient constitués d’argile crue. De nos jours, l’argile est cuite. Pour la finition, le santon est décoré manuellement et, parfois, peut être habillé de jolis vêtements.
Les personnages de la nativité constituent le cœur autour duquel gravitent d’autres éléments ou personnages. On connait bien les bergers, l’âne, le bœuf et les moutons car ils font aussi partie de nos traditions. Les santons de Provence y ajoutent toutefois des représentations des divers métiers de l’époque. Par exemple, le pêcheur, le porteur d’eau, la poissonnière ou encore le meunier.
La crèche provençale arbore également différents éléments essentiels pour reconstituer un village typique. Ça peut aller des maisons, églises et étables jusqu’aux moulins, puits et ponts. Les animaux y sont aussi plus variés que dans nos crèches. On y retrouve par exemple un chien de berger, des poules et un âne…qui ne dort pas nécessairement près du petit Jésus mais qui peut transporter la farine du meunier. Tout un monde à recréer, par le biais d’un village provençal.
À tous les ans, à la période de Noël, je vois un reportage présentant le magnifique village créé par un retraité passionné. Une version québécoise des santons! Avez-vous envie d’apporter du changement à votre décor cette année?
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