C’est à vérifier auprès d’experts, mais semble-t-il qu’il existe un toit fabriqué à partir de rejets industriels et agricoles pouvant résister durant un demi-siècle. Les habitués des salons d’habitation l’ont peut-être déjà croisé.
La région de la Mauricie abrite une trentaine de maisons pourvues de ce toit écologique. Normal: le seul détaillant au Québec se trouve à Hérouxville, le village au fameux code qui avait fait le tour du monde il y a quelques années avec, à sa tête, le conseiller municipal André Drouin.
Il s’agit en fait d’un toit en bardeaux de plastique. Les rejets qui le composent vont d’éclats de pneus usés à la paille de lin en passant par des molécules de polymère et de chanvre. L’énumération peut paraître brutale, mais je vous rassure, le look n’a rien de rébarbatif. Il a même un petit côté glamour.
Fallait s’y attendre: le toit coûte très cher. Mais s’il dure vraiment 50 ans, un simple calcul mental permettra de chiffrer l’économie réalisée.
Le produit s’appelle Enviroshake et est fabriqué par l’entreprise Wellington Polymer Technology. Le détaillant en Mauricie s’appelle Toitures écologiques P.P.
Remarquez que le qualificatif écologique est devenue très subjective aujourd’hui. Les écolos purs et durs vont répliquer qu’un toit en plastique n’est pas à proprement parler écologique et qu’il n’y a rien pour battre le toit végétalisé, qu’il soit aménagé en terrasse à des fins de paysagement, en jardin potager ou en faible pente pour les toitures résidentielles.
Et puis d’autres toits écologiques sont offerts sur le marché. On y reviendra plus tard.
(Photo Toitures écologiques P.P.)