La semaine dernière, mon fils me racontait l’histoire d’une fille étudiante qui a loupé une soirée entre amis pour la consacrer à la recherche d’un appartement. «Elles étaient deux, m’a-t-il dit, et elles ont visité près d’une dizaine d’appartements.»
Les deux filles n’ont rien trouvé. Non, ce n’est pas vrai. L’amie de mon fils avait trouvé, et même plusieurs fois, mais la fille qui l’accompagnait avait toujours quelque chose à redire. L’appartement est trop ci, l’appartement est trop ça, l’appartement est presque parfait, mais allons voir ailleurs au cas où.
Aux dernières nouvelles, l’amie de mon fils était sur le point de prendre une décision radicale, genre: «Trouve l’appartement toute seule. Quand tu l’auras trouvé, fais-moi signe. J’irai signer le bail avec toi.»
Les exigences ne sont pas les mêmes d’une personne à l’autre, c’est évident. Avec ma trentaine d’année d’expérience comme locataire, je peux vous avouer que j’ai déjà loué un appartement sans le voir une seule fois. J’avais une confiance aveugle envers les deux filles avec lesquelles j’allais habiter. Et je ne l’ai jamais regretté. Le ferais-je une autre fois? Peut-être.
Mes années d’expérience comme locataire m’ont appris que, habituellement, on se trompe peu en analysant la bouille (le visage, l’allure) du futur propriétaire.
Par contre, je me suis planté une fois. Étudiant, j’avais succombé à une femme propriétaire qui ressemblait à une vraie maman. Finalement, ce fut la pire des propriétaires parce que, justement, elle se comportait comme une maman.
Exemple: j’avais pris l’habitude dans ma propre famille d’étendre les serviettes humides sur la barre supérieure de la douche pour les faire sécher. J’ai osé répéter le geste à l’appartement. Le soir, la propriétaire-maman m’attendait avec une brique et un fanal. Elle m’a tiré par la manche (j’avais 20 ans et je mesure près de six pieds) jusqu’à la salle de bain et, me pointant du doigt les serviettes accrochées à la barre, elle me dit d’un air déplaisant : «Fais-tu ça chez toi? Je suis certaine que ta mère ne le permet pas.» Si vous aviez vu son visage quand j’ai répondu oui!
Un conseil: peu importe le nombre de colocataires que vous serez, tous les noms doivent figurer sur le bail. Une étudiante me racontait récemment qu’elle est obligée de payer le loyer de sa colocataire (sa meilleure amie) qui ne le paie qu’un mois sur deux. Elle s’en fout la fille! Son nom n’est pas sur le bail.
Autre conseil: tout doit se faire par écrit. Absolument tout.
Si vous ou l’un de vos enfants est actuellement à la recherche d’un appartement, sachez que la Société canadienne d’hypothèque et de logement a publié un guide pour vous faciliter la tâche. Il se divise en cinq parties: par où commencer, louer un endroit pour y vivre, après la signature du bail, problèmes surgissant lors de l’occupation du logement, quitter le logement. Le site de la Régie du logement peut être utile également.
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