PUBLICITÉ

Les associations de locataires ont leur mot à dire

Mêmes chiffres, deux lectures différentes. Sommes-nous surpris?

Les deux principales associations de défense des locataires du Québec n’ont émis aucun commentaire sur l’écart impressionnant entre le prix des loyers au Canada et ceux du Québec à la suite de la publication des résultats de l’enquête de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL).

Elles se sont surtout attardées sur nos augmentations de loyer même si la SCHL a démontré que les loyers du Québec sont les plus bas au pays, une réalité vivement dénoncée par les associations de propriétaires (voir billet Les propriétaires livrent leurs commentaires).

Le Regroupement comités et logements et associations de logements du Québec (RCLALQ) écrit dans son communiqué de presse : « Les hausses de loyers dépassent largement le taux d’ajustement suggéré par la Régie du logement qui est 0,8% pour la majorité des logements. Ainsi, les loyers ont augmenté en moyenne de 2,2%, ce qui est 3 fois plus que les indices de la Régie. Ce sont principalement les logements de deux chambres qui ont subi de fortes hausses. Au Saguenay, le loyer moyen de deux chambres est passé de 494$ à 522$, une hausse de 5,6%. À Québec, les loyers sont passés de 664$ à 684, une augmentation de 3% et à Trois-Rivières les loyers sont passés de 512$ à 531$, une hausse de 3,7%. Les locataires de la région de Sherbrooke ont subi des hausses moins importantes puisque les loyers sont passés de 548$ à 556$, une majoration de 1,4%. À Montréal, ce sont les familles qui écopent des plus fortes hausses de loyer puisque les logements de trois chambres ont augmenté de 3,9% pour passer de 811$ à 843$. À Québec, les logements d’une chambre ont également beaucoup augmenté puisqu’ils sont passés de 574$ à 600$, une hausse de 4,5%. »

Le RCLALQ parle de pénurie de logement et du goulot d’étranglement qui affecte plusieurs familles à faible revenu qui doivent consacrer de plus en plus d’argent au paiement de leur loyer. Il avance le chiffre de 450 000 ménages.

 « Il est clair que les plus fortes hausses de loyer ont lieu lors de la signature d’un bail; les propriétaires, encouragés par leurs lobbies, profitent du départ de leurs locataires pour augmenter drastiquement le loyer. Or, sans un registre des baux, de nouvelles hausses sont à prévoir pour le 1er juillet » déclaré France Emond, porte-parole du RCLALQ.

Moins pessimiste,  le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) remarque que l’offre générale de logements s’est améliorée dans toutes les régions, sauf celle de Québec.

L’organisme estime quand même que les logements à bas loyer sont trop rares au Québec.

« S’il sera moins difficile pour l’ensemble des locataires de parvenir à se trouver un logement, sauf dans la région de Québec, ce le sera malheureusement tout autant pour les ménages à faible revenu », déclare le coordonnateur François Saillant. « Il est prévisible que, pour une dixième année consécutive, le prochain 1er juillet laissera des familles et des individus sans logis. La présence de ménages sans logis autour du 1er juillet est malheureusement devenue la norme au Québec ». Pour lire les communiqués de presse en entier, on se dirige vers leurs sites internet.