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Le marché tourne à l’avantage de l’acheteur

On voyait venir le coup. Deux ans ou presque à fracasser des records et voilà que le marché de la revente pompe l’huile. Au mois de juin, le nombre de mandats accordés aux courtiers immobiliers et le volume de transactions ont baissé de façon notable au pays. 

Des conditions plus sévères pour obtenir une hypothèque et une hausse des taux d’intérêt ont freiné l’ardeur des acheteurs de maisons.

Mais n’allez pas croire que le marché est dépressif, loin de là! Il a tout simplement retrouvé un rythme normal. C’est une bonne nouvelle pour les futurs acheteurs car les prix vont se stabiliser, l’écart entre l’offre et la demande se rétrécissant au fil des mois.

Dans son dernier communiqué de presse, l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a écrit:« Les ventes résidentielles désaisonnalisées, réalisées à l’échelle nationale par le biais du Système MLS® des chambres immobilières canadiennes, ont accusé un recul de 8,2 % en juin par rapport au mois précédent. Les ventes ont chuté à l’échelle locale dans près de 70 % des marchés, notamment dans ceux de Toronto et de Calgary. »

À cela j’ajoute une statistique encore plus nette: d’avril à juin, les ventes résidentielles ont baissé de 13,3% au pays. Ce n’est pas rien.

Voici un autre passage du communiqué :

« Les ventes réelles (non corrigées des variantes saisonnières) réalisées à l’échelle nationale en juin 2010 étaient de 19,7 % inférieures aux ventes enregistrées l’année précédente, lorsque l’activité avait raté de justesse un niveau mensuel record. Les ventes réelles au deuxième trimestre étaient de 2,8 % inférieures aux niveaux rapportés au deuxième trimestre de 2009. Depuis le début de l’année, les transactions sont en hausse de 13,6 % comparativement au premier semestre de l’année précédente. Cet écart devrait se rétrécir à mesure que l’année avance, vu que l’activité a amorcé une pente ascendante au cours du deuxième semestre l’année dernière, et on prévoit qu’elle continuera à baisser au cours des six prochains mois de 2010. »

Ces nouvelles statistiques font dire au président de l’ACI Georges Pahud : « Le marché de l’habitation présente un défi plus grand pour le propriétaire-vendeur. Parce que les acheteurs ne sont pas aussi pressés d’acheter, nous recommandons que les propriétaires-vendeurs consultent le courtier immobilier de leur localité afin de savoir quel prix demander et les moyens à prendre pour s’attirer les meilleures offres d’achat. »

En d’autres termes, cela veut dire que dorénavant c’est l’acheteur qui a le gros bout du bâton. L’économiste en chef de l’ACI Gregory Klump le confirme :

« Les ventes résidentielles réalisées à l’échelle nationale prennent un recul en raison du nombre réduit d’acheteurs de première maison qui se font plus prudents. Compte tenu que les taux d’intérêt augmentent et que les maisons deviennent moins abordables, on s’attend que les ventes résidentielles continuent à chuter au deuxième semestre de 2010. Bien que les prix soient moins avantageux, la reprise de l’économie et du marché de l’emploi soutiendront l’activité du marché résidentiel et les prix des logements. »