Le Canada a connu une baisse au niveau des mises en chantier durant juillet, mais la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) ne s’inquiète pas outre mesure. Elle répète que le profil démographique du pays fera en sorte que les mises en chantier augmenteront graduellement au fil des mois.
La tendance s’est donc traduite par un nombre de mises en chantier de 132 100 en juillet, comparativement à 137 800 en juin. C’est tout de même davantage que le mois de mai où le nombre de mises en chantier était de 130 300.
C’est au niveau des logements collectifs que la baisse s’est faite le plus sentir en juillet avec une chute de 9% alors que le secteur des maisons individuelles encaissait une diminution de 1,1%.
Toutes les provinces ont reculé, sauf le Québec où la construction résidentielle dans les centres urbains a fait un bond de 16,6%. Méchante différence comparativement au reste du pays qui a plongé avec des baisses de 17% dans les Prairies, 15% en Ontario, 10 % en Colombie-Britannique et 1,4% dans les provinces atlantiques.
C’est le jour et la nuit par rapport à juin alors que tout l’Ouest du pays vivait une explosion de mises en chantiers, jusqu’à 59% dans les Prairies et 25% en Colombie-Britannique. Le Québec, lui, chutait de 6,3%.
À noter que la SCHL présente toujours ses statistiques dans un cadre désaisonnalisé et annualisé.
Dans son dernier rapport Perspectives du marché de l’habitation, Canada publié au premier trimestre, la SCHL avait signalé que le marché de la construction domiciliaire sera moribond pour au moins deux ans au Canada. Elle avançait le chiffre de 160 250 logements en 2009 et environ 163 350 en 2010. Ensuite, la SCHL s’attend à un nombre annuel de 175 000 mises en chantier en moyenne. À titre comparatif, les mises en chantier avant la récession s’élevaient à 211 056 en 2008 et 228 343 en 2007.
D’autre part, un sondage de la maison ING Direct mené dans neuf pays (Amérique du Nord et Europe) a dévoilé que les Canadiens, comme les Autrichiens, sont ceux qui ont épargné le plus en Occident dans les six derniers mois alors que la récession battait son plein. Seulement un Canadien sur quatre a fait baisser l’argent de son compte en banque. Donc, plus d’argent dans les poches pour vivre la reprise!
Et pour eux, pas question de reporter des projets de rénovation ou l’achat d’une propriété. Seulement 8% d’entre eux l’ont fait, révélait le journal La Presse. Les Canadiens se montrent prudents et optimistes. Une bonne nouvelle pour le marché de l’habitation.