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Ils ne paient ni taxe, ni impôt, ni loyer

L’endroit  porte unnom qui sonne bien: Slab City. Le hameau (le mot village serait un peufort) est situé au sud-est de la Californie. Pour être honnête, ce n’est pas unhameau, c’est un campement. Un regroupement d’abris de fortune. Quelque 150personnes y résident douze mois par année, même l’été où le mercure atteint 45degrés.

Elles habitent des roulottes et des baraques au milieud’installations bric-à-brac et de vieux bazous. Ce sont pour la plupart desmarginaux que la vie a déposés un jour au beau milieu du désert. Certains habitantsvégètent dans ce coin perdu depuis des d’années. Deux à trois cents touristesde passage, des retraités par exemple, s’arrêtent durant les saisons moinschaudes et se mélangent à la communauté. Si jamais vous envisagez de faire letour de la Californie sur quatre roues, Slab City est un excellent endroit où s’arrêter.

Les résidants permanents ne paient ni taxes, ni impôt, niloyer. Ils n’ont personne à qui rendre des comptes. Il n’y a pas d’électricité(donc pas de poteaux électriques), pas d’eau courante, pas de commerce, pas deverdure. Il n’y a rien à Slab City, sauf la nature et une bande d’êtres humainsrêveurs ou peu gâtés par la vie. Des hippies non recyclés peut-être.   

L’endroit servait de base d’entraînement pour l’armée américainedurant la guerre 39-45. La base fermée, des soldats ont squatté l’emplacement.

Je ne sais pas si vous avez vu le film Bagdad Café, mais jesuppose que Slab City doit y ressembler un peu…mais en pire!

Selon Wikipedia, le mot Slab, qui signifie« plaques » en anglais, fait référence aux plaques et pylônes debéton de l’endroit, derniers vestiges de la base militaire du temps de laguerre 39-45.

Ah oui! Slab City a connu un léger boom démographique cesdernières années. C’est que certains des plus frappés par la crise américaine yavaient trouvé refuge. Pas de loyer à payer imaginez! Ni de taxes ni d’impôt.Slab City était devenue l’Eldorado des pauvres.

Savez-vous quoi? Le campement a trouvé un moyen de se doterd’un site internet. Si le détour vous tente :https://www.slabcity.org/

Mon petit doigt me dit qu’on commence là-bas à sentir l’odeurde l’argent. Accueillir les snowbirds l’hiver, ça peut être payant.

L’œuvre peinte sur la photo est d’un artiste de Slab Cityqui a eu l’idée de peindre une colline rocheuse dans toute son étendue. Si vousvoulez pousser plus loin, le gars s’appelle Leonard Knight.

(Photos cobaltblue.vox.com)