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Loyer: un soutien aux propriétaires

L’Association des propriétaires du Québec (APQ) réitère ses critiques face à la méthode de calcul de l’augmentation du loyer utilisée par la Régie du logement qui, récemment, rendait publics les pourcentages de base pour l’année 2015.

En gros, la méthode est désuète, les propriétaires d’immeubles locatifs sont à court d’argent pour les rénovations et les investissements, le parc immobilier se dégrade d’année en année.

En attendant une refonte de la loi par le gouvernement, l’APQ met à la disposition des propriétaires un formulaire en format Excel pour qu’ils puissent calculer l’augmentation du loyer et, par le fait même, sauvegarder les données à l’ordinateur.

Le formulaire est disponible  sur le site de l’APQ.

De plus, l’APQ invite tous les propriétaires d’immeubles locatifs du Québec à venir rencontrer des professionnels de l’immobilier, mardi 3 février, de 10h à 18h, au complexe Desjardins à Montréal. C’est gratuit.

Au programme:

  • formations en reprise toutes les heures,
  • conseils pour la fixation du coût du loyer,
  • gestion des immeubles,
  • rencontre avec des fournisseurs majeurs,
  • gestion des travaux à accomplir et d’autres sujets.

Globalement, l’APQ recommande une hausse de 3% en moyenne pour un logement qui n’a pas subi de hausses de taxes ou assurances et sans compter les travaux majeurs.

L’APQ prescrit aux propriétaires de réclamer aux locataires la variation des taxes scolaires, municipales et des assurances. Elle soutient que l’augmentation de loyer doit se faire cette année, sinon, il sera impossible de revenir en arrière.

L’APQ déplore qu’il faut 30 ans et plus pour rentabiliser les rénovations majeures.

«Un propriétaire aura refait son toit 2 ou 3 fois avant que le premier toit soit rentabilisé, affirme Martin Messier président de l’organisme, devant une telle incohérence, l’APQ ne peut que conclure à un manque de vision de nos élus. Avec un taux de 2,9% pour les travaux majeurs, soit 2,42$ d’augmentation pour chaque tranche de 1000$, il faudra plus de 34 ans pour récupérer l’investissement.»

C’est pourquoi l’APQ croit que les investissements devraient se rentabiliser sur une période de 10 ans, soit 10% par année.

Aux yeux de l’organisme, la loi actuelle favorise les locataires en ce sens qu’ils peuvent refuser et demeurer dans le logement, même si les arguments du propriétaire en faveur d’une augmentation de loyer sont solides et vérifiables.

Tout juste avant que la Régie ne diffuse ces pourcentages, l’APQ avait tenu à rappeler par voie de communiqué de presse que ces pourcentages ne sont que des estimations d’augmentations. Le propriétaire doit faire ses propres calculs.

«Pour 2014, ce n’est pas 0,8% pour un logement non chauffé qu’il faut prendre mais bien la hausse des assurances subies, la hausse de taxes municipales et scolaires qui sont transférables à 100% au locataire, sans compter les travaux majeurs, l’entretien,…» avait déclaré Martin Messier.

Il rappelle que, faute de consensus entre le locataire et le propriétaire, c’est ce dernier qui doit ouvrir un dossier à la Régie du logement. Et que les propriétaires qui n’augmentent pas le loyer   -même si la hausse serait justifiée-   pour ne pas perdre leurs locataires sont nombreux au Québec. Ils doivent savoir que l’argent qui leur revient est perdu à jamais.