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Enfin, de la neige sur les toits!

Mon billet était fin prêt depuis décembre sur l’art de déneiger un toit correctement. J’attendais la première tempête avant de le publier. J’attendais, j’attendais, j’attendais. Mars arrive! Soleil radieux et température incroyable! J’en étais rendu à espérer au moins deux à trois flocons. Le verdict tombe : c’est l’hiver le plus chaud de l’histoire. Tant pis! 

Et puis, tadam! Il tombe de la neige!

Comme je trouvais les conseils de l’Association des maîtres-couvreurs du Québec vraiment pertinents, voici le billet. Il ne vous servira pas cette année, mais entreposez-le dans un fichier quelque part pour les hivers à venir. Il vous évitera de mauvaises surprises et une perte d’argent.   

Chaque hiver, les médias nous rapportent des tragédies causées par des toits surchargés de neige et de glace. Des gens meurent pour une seule raison : la négligence humaine. Parfois, ils se retrouvent handicapés pour la vie. Donc, on bouge et on déneige le toit quand il le faut. Mais pas n’importe comment! Surtout si vous voulez éviter d’abîmer le matériau recouvrant le toit.

L’Association des maîtres-couvreurs du Québec vous recommande de faire appel à un entrepreneur couvreur. Elle y voit trois avantages : protection assurée pour ceux qui déneigent, qui vivent sous le toit ou qui circulent sur le trottoir, certitude que le toit ne sera pas abîmé et, finalement, qu’il sera réparé si des dommages survenaient.  

Si, pour une raison ou une autre, vous devez déneiger vous-même, voici les conseils de l’Association pour vous éviter de mauvaises surprises qui pourraient vous coûter cher.   

Après une grosse tempête, on déneige le toit. Faut le faire aussi au bout d’un certain temps pour éviter qu’un piéton ne reçoive une cargaison de neige et de glace sur le crâne. Faut déneiger quand des fissures apparaissent à la structure, quand des signes d’infiltration comme des gouttelettes et des taches d’eau surgissent à l’intérieur (l’Association juge ses problèmes sérieux et vous recommande de consulter un expert) et quand des amoncellements de glace se forment sur les toits à forte inclinaison (danger!).

Déneiger le toit permet aussi de régulariser le fonctionnement des drains et des évents en permettant à l’eau de fonte de s’écouler normalement durant les temps doux, quitte à former des rigoles aux endroits critiques (drains, bas de pentes, équipements).      

Attention! L’Association recommande de laisser quatre pouces de neige afin d’éviter que la pelle ne racle la couche d’étanchéité du toit. On dégage les drains, les évents, les ventilateurs dans les combles des maisons, les murets, le bas des murs surélevés. On privilégie les outils en bois ou en plastique aux pics et aux haches. On utilise des sels de déglaçage non corrosifs.

Sur les toits composés de bardeaux, on déneige de haut en bas sous peine de retrousser les bardeaux. En dernier lieu, l’Association conseille de « créer des rigoles en croix pour permettre l’écoulement de l’eau aux drains. »

Casarazzi y va de trois conseils complémentaires. D’abord, rappelez-vous que les toits plats sont les plus dangereux. Si l’eau accumulée fige après un gel soudain, danger! Ensuite, une importante chute de neige suivie immédiatement d’une pluie abondante pèsera sur le toit de votre maison de tout son poids. N’attendez pas que tout craque! Pour terminer, il faut dégager un espace de deux à trois pieds autour de la maison pour permettre un écoulement rapide si jamais la neige fondait au soleil.       

(Photo mblotus.musique.com)