La climatisation est une alliée du réchauffement climatique puisqu’elle émet des gaz à effet de serre (GES). Pour diminuer son taux d’utilisation, il faut faire réverbérer les rayons du soleil, donc sa chaleur. Les toits noirs absorbent toute la chaleur solaire et la répercutent dans l’habitation. Les toits blancs, eux, la réfléchissent.
Montréal et d’autres villes en Amérique du Nord, engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique, font des pieds et des mains pour multiplier les toits blancs sur leurs territoires. Au mieux, elles s’attendent à ce que les citoyens fassent un compromis entre le noir et le blanc. Un toit noir renfermant un composé réfléchissant est déjà moins dommageable dans une proportion de 40%. A-t-on besoin de dire qu’il faut éviter à tout prix les bardeaux d’asphalte traditionnels?
De leur côté, les entreprises redoublent d’efforts pour livrer des matériaux réfléchissants de plus en plus performants. Mais ils font face à un gros problème. Un nouveau matériau doit subir trois ans de tests avant d’être approuvé. Ces tests se font dans plusieurs microclimats : chaud et humide, chaud et sec, pollution extrême.
Des chercheurs de l’Université Concordia à Montréal ont inventé un procédé qui réduit la durée du test à trois jours. Permettez-nous le jeu de mots : c’est une nouvelle rafraîchissante pour ceux et celles qui livrent combat contre le réchauffement accéléré de la planète.
Des recherches ont cours pour augmenter le pouvoir réfléchissant de certaines couleurs. Dans l’entrevue accordée à LaPresse.ca, l’un des chercheurs de Concordia déclare au journaliste: « Quand on a des toits inclinés, on voit la couverture et parfois le style architectural ne se marie pas avec le blanc. Ça peut aussi être éblouissant. » Comme le souligne le journaliste, des travaux se poursuivent également sur les vitres réfléchissantes. Toits rafraîchissants et vitres réfléchissantes, ça devient intéressant. « Parfois, on parvient même à se passer totalement de climatisation », ajoute le chercheur.
Nous vous rappelons que les travaux de réno reliés à un toit blanc sont admissibles au crédit d’impôt du programme RénoVert.
À Los Angeles, un projet pilote consiste à peindre la chaussée en blanc grisâtre pour faire réverbérer la chaleur du soleil. Il faut savoir que la ville connaît des pointes de température de 40 degrés l’été. De cette façon, tout comme le toit rafraîchissant, la chaleur ne reste pas emprisonnée au sol, soutiennent les experts en écologie. C’est un autre front qui s’ouvre contre le réchauffement climatique.
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