PUBLICITÉ

La pyrrhotite gruge toujours

La pyrrhotite, surnommée le «cancer du béton», semble continuer à faire des victimes dans la région de la Mauricie.

Pyrrhotite. Photo de Didier Descouens, Wikipedia
Pyrrhotite. Photo de Didier Descouens, Wikipedia

La semaine dernière, le gouvernement du Québec annonçait une aide financière additionnelle de 5 millions à quelque 70 propriétaires, obligés de refaire les fondations de leurs maisons, fragilisées par la pyrrhotite. Cette nouvelle somme s’ajoute aux 30 millions déjà consentis par Québec.

Depuis 2011, quelque 600 ménages ont été indemnisés par le programme d’aide de la Société d’habitation du Québec, précise Julie Boulet, ministre du Tourisme et responsable de la région de la Mauricie.

Depuis des années, les propriétaires de la région de la Mauricie aux prises avec la pyrrhotite connaissent des hauts et des bas dans leur combat contre cette anomalie du béton, qui s’est même étendue jusque dans les Laurentides, comme à Mont-Laurier.

Un tas de commerçants ont également été victimes de la pyrrhotite, certains d’entre eux ayant décidé d’entamer des poursuites à coups de millions.

Voir la valeur de sa maison, qui est souvent l’investissement de toute une vie, baisser subitement et de façon radicale a provoqué son lot de drames sociaux : dépression, angoisse, séparations de couple.

La pyrrhotite est présentée comme la pire catastrophe ayant touché les propriétaires québécois dans la dernière décennie. Or, comme on le rapportait il y a quelques jours, la SHQ se voit obliger d’ouvrir un deuxième front, celui-là contre une nouvelle tragédie qui frappe les propriétaires québécoise : la mérule pleureuse.

Ce champignon toxique se répand petit à petit au Québec. Ici, le remède est plus radical. Il faut parfois démolir la propriété, question d’éliminer tout risque de contamination dans l’entourage. On a même songé à incendier une maison durement frappée à Maskinongé, avant de l’abattre à coups de pelles hydrauliques.

Photo de Didier Descouens Wikipedia