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La maison bleue de San Francisco

Photo: Peter Potrowl sur Wikipedia
Photo de Peter Potrowl sur Wikipedia

J’ai bien l’intention de voir San Francisco un jour. Le Golden Gate, le brouillard, les tramways, les collines, la fraîcheur de la baie, les maisons colorées.

En farfouillant sur internet, je suis tombé sur une belle histoire reliée à San Francisco. Je vous raconte.

Maxime Le Forestier est un chanteur français. Peu connu au Québec, il a connu ses heures de gloire en France dans les années 70 et 80.

Nous sommes en 1971. Maxime rencontre un Belge au festival de musique à Spa, en Belgique. L’homme dit vivre dans une maison bleue à San Francisco. Admirateur de Bob Dylan, de Joan Baez et de Peter Paul and Mary, tous des maîtres du folk song, Maxime met le cap sur San Francisco en compagnie de sa sœur Catherine, elle aussi chanteuse.

San Francisco est à l’époque la Mecque des hippies, au temps du Flower Power et du Peace and Love.

Maxime et sa sœur résideront dans une maison bleue, habitation de deux étages au style victorien. Pendant une bonne partie de l‘été 1971, le frère et la sœur partageront le quotidien des hippies de l’époque avec tout ce que cela laisse sous-entendre.

De retour en France, Maxime écrit la chanson San Francisco qui devient son premier tube commercial. Il décrit la vie dans la maison bleue. On entrait sans frapper, on se racontait autour de la table les anecdotes vécues sur la route qu’on avait parcourue à pied. On déambulait dans le brouillard, on se roulait sur le gazon et on jouait de la musique. La grosse vie sale, quoi! Des moments inoubliables.

Laissons Wikipedia raconter les circonstances dans lesquelles Maxime Le Forestier a écrit la célèbre chanson: «De retour en France, Maxime reçoit une lettre accompagnée de dessins que lui ont envoyés les habitants de la maison bleue. Ne parlant que très peu l’anglais et pour les remercier de leur accueil, il décide de leur envoyer une chanson plutôt qu’un courrier et c’est ainsi qu’il écrit et compose rapidement San Francisco. Titre joué à la guitare, il évoque cette maison habitée par les hippies.»

Jusqu’ici, rien de particulier.

Les années passent, la maison bleue change de propriétaire qui la repeindra en vert clair.

L’année où Maxime Le Forestier fête le quarantième anniversaire de sa vie artistique, soit en 2011, sa maison de disques réussit à convaincre le propriétaire de la maison à San Francisco de repeindre la maison en bleu.

Les travaux se terminent le 21 juin et on dit que le chanteur y aurait participé.

Le lendemain, une plaque était fixée au mur extérieur: « En 1970, Maxime Le Forestier s’est inspiré de cette maison bleue pour l’écriture d’un de ses tout premiers succès, San Francisco».

Vous pouvez voir l’événement sur YouTube. C’est assez émouvant d’ailleurs de voir la réaction du chanteur français.

Si vous êtes sur le point de vous envoler pour San Francisco, la maison est située au 3841 de la 18e rue dans le quartier Castro.

Maxime Le Forestier est souvent venu au Québec. Il a enregistré et travaillé avec François Cousineau, Luc Plamondon et Diane Dufresne. Michel Rivard fut également un ami et un collaborateur.

Références:
-Maxime Le Forestier, Lucien Rioux et Geneviève Beauvarlet, éditions Seghers, collection Poésie et Chansons, 1982, 222 pages
-Maxime Le Forestier, Ludovic Perrin, les éditions Hors Collection, 2000, 128 pages
-Wikipedia à l’article San Francisco (chanson de Maxime Le Forestier)
-Wikipedia à l’article Maxime Le Forestier
-YouTube: Documentaire Maxime Le Forestier – C’est une maison bleue.

Photo Peter Potrowl Wikipedia