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Les femmes préfèrent le risque calculé

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Il me semble avoir entendu l’information de la bouche de Charles Tisseyre, animateur à l’émission Découvertes à Radio-Canada. Sinon, je l’ai lue dans la section sciences de Cyberpresse.

On traitait du pourquoi la plupart des hommes ont de la facilité à se repérer face aux quatre points cardinaux: est, ouest, nord, sud. Chez la plupart des femmes, c’est plus difficile.

L’hypothèse retenue m’avait fasciné. Les hommes ont plus de facilité à se repérer dans une contrée étrangère parce qu’ils se sentent plus à l’aise dans un espace dépourvu de balises, de repères, de barrières. Les femmes, elles, sont mortes d’angoisse.

Par contre, les hommes se sentent à l’étroit dans un espace trop structuré. Ils ont tendance à paniquer. Les femmes, elles, c’est le contraire. Plus les murs et les repères sont nombreux, mieux elles respirent.

En d’autres termes, les hommes se déplacent avec confiance dans un désert de neige, un désert de sable, sur la mer et dans une forêt s’étendant à perte de vue. Plus le risque est grand, plus c’est palpitant pour eux. Les femmes recherchent les espaces où la gestion du risque est moindre.

Cette hypothèse issue d’une étude scientifique m’est revenue à l’esprit en prenant connaissance d’un des derniers sondages de l’année 2014 de BMO Banque de Montréal en matière de placement et de gestion budgétaire. Voici les grandes lignes:

  • Les femmes ont tendance à prendre des décisions mieux informées et se disent plus conservatrices que les hommes en matière de placement. Une femme sur trois va préférer chercher conseil avant de prendre une décision comparativement à 15% chez les hommes.
  • Les femmes disent vouloir en priorité placer leur argent dans des véhicules sûrs, soit 60% d’entre elles comparativement à 44% chez les hommes. Elles veulent éviter les pertes importantes, soit 51% d’entre elles contre 42% chez les hommes.
  • Les hommes ont tendance à se concentrer davantage sur l’édification et l’accumulation de leur patrimoine (35% contre 26% chez les femmes).
  • 68% des femmes se sentent en confiance lorsqu’elles investissent, comparativement à 83% des hommes.

Les personnes sondées invoquent différentes raisons pour expliquer cet écart de confiance en ses propres moyens chez les deux sexes:

  • 83% sont d’avis que l’investissement est, par tradition, vu comme un rôle d’homme;
  • 58% soutiennent que la société soutient moins les femmes que les hommes dans ce domaine;
  • 48% ajoutent que les placements intimident les femmes.

Julie Barker-Merz, présidente, BMO Ligne d’action, déclare: «En règle générale, les investisseuses sont plus réservées et ont davantage tendance à évaluer le portrait global de leurs finances et à planifier l’avenir que leurs homologues masculins. Il y a toutefois une nette distinction entre être réticent à prendre des risques et être simplement sensible au risque, et c’est ce que nous apprenons des femmes et de la manière dont nous pouvons mieux les soutenir dans leurs démarches ».

Bref, la femme se montre plus frileuse face au risque.  Elle l’admet et elle n’hésite pas à prendre les moyens pour mieux peser le pour et le contre. L’homme se fait plus instinctif.

L’achat d’une maison représentant l’investissement le plus important chez un couple, on peut présumer que la femme sera montrera plus exigeante par rapport à l’homme. Son risque sera davantage calculé.

Je me demande quel serait l’avis d’un courtier immobilier jouissant d’une longue expérience.

Photo :  iStockPhoto LP