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Un trip à quatre (suite)

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Voici la suite du billet d’hier sur les démarches d’un couple qui décide de retourner vivre  à Montréal avec deux de leurs grands enfants pendant un an.

Autre sujet épineux pour les futurs colocs : les tâches ménagères. La mère suggère des services professionnels aux deux semaines. Super! s’exclame le fils, mais il précise que personne n’entrera dans ma chambre!

Grrr! murmure la fille. Elle ne peut s’imaginer une salle de bain nettoyée aux deux semaines. De plus, elle dit aimer passer l’aspirateur.
Le père suggère de commencer avec une liste des tâches sur le frigo et de faire une rotation au mois. La mère garde le numéro du professionnel tout près, au cas où.

Qui signera le bail? No lo sé. Nul ne sait. La mère et le père vivent de leurs économies et ont d’excellentes références comme locataires. Leur fille a un emploi à temps plein depuis cinq ans, leur fils depuis un an. Les enfants étudient aussi à l’université et n’ont ni économies ni références comme locataire. Ils s’amusent à dire que ce sera eux les signataires car ils travaillent. En réalité, cela dépend des propriétaires. Certains refusent même la colocation.

Qui fera les recherches sur Internet? La mère a déjà commencé et les enfants continueront. S’ils ne trouvent pas, qui se promènera dans les rues? Personne ne demeure à Montréal. Les parents pensent que tout n’est pas sur Internet. Les jeunes affirment qu’ils trouveront. Ils s’entendent pour faire le tour des quartiers chacun leur tour s’ils ne trouvent rien d’ici la mi-avril.

Qui visitera les logements? Pas les hommes, ils ne voient rien et ne sont pas assez exigeants, disent-ils. Les femmes ont des yeux de lynx. La fille ira donc en éclaireur et la mère ira à Montréal au besoin.

Après une semaine de recherche, ils n’ont pas trouvé. Trop cher, trop bruyant,  trop loin, déjà loué ou la boîte vocale est pleine.

Je me permets d’ouvrir une parenthèse. Mes amis ont vendu leur duplex à Montréal 125 000 $ en 1997. Ils sont allés vivre en région. Pour ne pas avoir à entretenir un immeuble, ils paient 470 $ par mois pour un appartement style condo près d’une piste cyclable et d’une université. Ce qui leur a permis de retourner aux études et de voyager la tête tranquille.

C’est le dur retour à la réalité montréalaise pour eux. Les loyers à Montréal sont devenus inaccessibles pour ceux qui n’ont qu’un revenu moyen ou qui aimeraient investir ailleurs que dans le prix d’un loyer. Fin de la parenthèse.

Autres découvertes après une semaine de recherche sur les sites d’annonces : des idées de décoration ou d’aménagement à profusion! Allez voir! Vous en verrez de toutes les couleurs et de tous les genres.

Deux appartements coup de cœur jusqu’ici : un premier de style épuré avec escalier intérieur en acier et bois, planchers noirs, meubles noirs avec des touches de blanc et de bois orangé;
un deuxième avec planchers de bois doré entourés de murs garnis de moulures et des portes françaises toutes blanches.

Finalement, une tentation à laquelle les deux femmes doivent résister : ne pas investir trop d’argent dans la décoration puisqu’ils ne prévoient rester là qu’un an,  deux maximum. À moins qu’ils ne tombent en amour avec les lieux et le mode de vie.

Là, messieurs, attachez vos tuques et vos portefeuilles! Ne vous inquiétez pas, connaissant mon amie, vous aurez votre mot à dire!

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