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Taux fixe ou taux variable?

 

La question à cent piastres pour un acheteur de maison : Je fais un emprunt hypothécaire à taux fixe ou à taux variable? La satanée question qui nous torture le coco au même titre qu’un mal d’oreille. Lancinant, pénible, incontournable!

Si ça peut vous soulager, dites-vous que vous n’êtes pas seul car le communiqué de presse diffusé par la Banque de Montréal (BMO) commence par les mots suivants: « Il devient de plus en plus complexe et important d’évaluer les avantages réciproques des prêts hypothécaires à long terme à taux fixe et des prêts à taux variable. »

Et qui le dit? L’économiste en chef de l’institution bancaire. Et pourquoi un communiqué de presse? Parce que la banque a publié une étude sur l’épineuse question. Conclusion? Ben….ça dépend!

Survol historique pour commencer: dans 82% des cas depuis 1980, l’emprunteur qui optait pour le taux variable finissait gagnant. Donc, pourquoi changer de formule? Allons-y avec le taux variable!

Pas si vite, nous dit la Banque de Montréal, un peu de retenue ne ferait pas de tort car le contexte a changé.

« Au Canada, nous dit le communiqué, les taux d’intérêt suivent une tendance à long terme décroissante depuis le début des années 1980. De plus, le taux du financement à un jour de la Banque du Canada ne peut plus descendre plus bas, de sorte que les taux variables ne baisseront plus. À compter de maintenant, les surprises ne pourront être que des hausses. »

Relisez bien la dernière phrase. « À compter de maintenant, les surprises ne pourront être que des hausses! » Elle nous accroche cette phrase, non? Bon, vous vous doutiez que les taux d’intérêt ne pouvaient que monter car –les médias l’ont tellement répété- jamais ils n’ont été aussi bas.       

Retournons au communiqué : « Les taux fixes n’ont été avantageux qu’au cours de deux périodes récentes : à la fin des années 1970 et à la fin des années 1980. Dans les deux cas, c’était à la veille d’une période de taux d’intérêt à la hausse, COMME MAINTENANT! (les gros caractères sont de mon initiative).

La Banque de Montréal pousse d’autres arguments en faveur du taux fixe. Il peut jouer le rôle de rempart contre une hausse de l’inflation alimentée par des taux d’intérêt bas et des déficits gouvernementaux appelés à monter en flèche.

Et si les taux d’intérêt augmentent (ils ne peuvent qu’augmenter en principe), ceux et celles qui ont opté pour le taux variable vont écoper. Ceux qui ont choisi le taux fixe seront morts de rire. 

« En outre, dit le communiqué, les taux fixes sont attirants en ce moment, puisque les taux à court terme ont déjà atteint un point où ils ne pourront plus descendre. »

Mais l’absolu n’existe pas sur cette terre, donc les taux hypothécaires variables présentent aussi des avantages. Primo, il n’est pas certain que l’inflation grimpe aussi subitement que certains économistes le laissent croire. Aussi, le dollar canadien prenant constamment de la valeur, les prix en général pourraient rester bas. Donc, inutile pour la Banque du Canada de hausser son taux d’intérêt.  

Retournons au communiqué : « Bloquer le taux de son prêt hypothécaire comporte également un certain risque, car les taux fixes pourraient baisser si l’économie performait moins bien que prévu. Et même si les taux commencent à monter, les Canadiens pourront toujours bloquer leur taux plus tard. »

Conclusion de la Banque de Montréal : « La décision dépend de chaque emprunteur. »

Elle recommande à ceux et celles qui se trouvent serrés dans leur budget d’opter pour un taux fixe. Mais il y a d’autres scénarios à envisager. Avant de prendre une décision, je vous encourage à jeter un coup d’œil sur l’étude dans la section Focus du site www.bmocm.com/economics.