Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) sont deux produits d’épargne qui ont chacun leurs objectifs et leurs avantages. Lequel s’avère le plus avantageux en fonction de votre situation?
Quand favoriser le REER?
Le REER est souvent utilisé afin d’accumuler des économies à l’abri de l’impôt en vue de la retraite. L’imposition des rendements est reportée jusqu’à ce que les sommes soient retirées du régime, généralement à l’âge de la retraite. Il s’agit d’un excellent moyen d’épargner une partie de votre salaire afin de combler le manque à gagner à votre retraite. De plus, les cotisations peuvent être déduites du revenu imposable, ce qui peut entraîner, dans certains cas, un remboursement d’impôts.
Le REER est spécialement avantageux si le taux d’imposition lors du retrait est inférieur au taux de déduction lors du dépôt initial. C’est le cas pour la majorité des gens qui cotise à des REER, puisqu’il est fréquent que leurs revenus à la retraite soient moindres que pendant leur vie professionnelle active. De plus, le REER peut être admissible à d’autres programmes connexes, tels que le Régime d’accession à la propriété (RAP).
Quand favoriser le CELI?
Le CELI permet quant à lui d’investir jusqu’à 5 500 $ en 2015 pour différents projets, cela sans imposition sur les revenus générés par le placement. Lors d’un retrait au compte, le capital et les revenus ne sont pas assujettis à l’impôt. Cependant, les cotisations au CELI ne sont pas déductibles du revenu imposable.
Le CELI peut être avantageux pour une multitude de projets à court ou à moyen terme. Il s’agit également du type de compte idéal pour réserver des fonds en cas d’imprévus. À plus long terme, le CELI peut aussi profiter notamment :
- aux gens qui prévoient avoir un taux d’imposition plus élevé lors du retrait de leurs fonds que lorsqu’ils ont cotisé à leur REER;
- aux gens ayant déjà maximisé leur REER et disposant de sommes non enregistrées à investir;
- aux retraités de 71 ans ou plus ne pouvant plus cotiser à un REER;
- aux investisseurs qui réussissent à épargner certaines sommes malgré leurs faibles revenus, notamment les étudiants (18 ans et plus) et les gens ayant droit au Supplément de revenu garanti (SRG).
Le REER et le CELI permettent tous deux d’investir dans une vaste gamme de produits financiers. Le tableau qui suit vous permettra de repérer rapidement les caractéristiques qui les distinguent.
REER |
CELI |
|
Droits de cotisation1 | 2015 : 24 930 $ 2014 : 24 270 $ (jusqu’à concurrence de 18 % du revenu gagné) |
2015 : 5 500 $ 2014 : 5 500 $ (sans égard au revenu gagné) (indexé selon l’IPC arrondi au 500 $ près) |
Déduction de la cotisation | Oui | Non |
Report des droits inutilisés | Accumulation annuelle | Accumulation annuelle |
Création de nouveaux droits de cotisation advenant un retrait | Non | Oui, à partir de l’année suivante |
Imposition des revenus | Non | Non |
Imposition des retraits | Oui | Non |
Échéance du régime | L’année du 71e anniversaire du cotisant | Aucune |
Cotisations au nom du conjoint | Oui | Non Vous ne pouvez pas cotiser au CELI de votre conjoint, mais vous pouvez lui transférer de l’argent pour sa propre cotisation dont le revenu généré ne sera pas assujetti aux règles d’attribution du revenu2. |
Possibilité de donner en garantie | Non | Oui |
Retrait minimum obligatoire | Oui (une fois le REER transformé en FERR*) | Non |
* FERR : Fonds enregistré de revenu de retraite.
Toujours indécis?
N’hésitez pas à faire appel au directeur développement hypothécaire dédié à votre bureau, il se fera un plaisir de vous référer à un expert pour vous éclairer en fonction de votre situation et de vos projets.
- Pour le REER comme pour le CELI, certaines pénalités peuvent s’appliquer si vous dépassez la limite de cotisation admissible.
- Les règles d’attribution du revenu sont un mécanisme fiscal en vertu duquel un particulier qui transfère des biens en faveur d’une tierce partie doit inclure dans ses propres revenus le revenu gagné sur ces biens.
Les informations fournies dans ce texte le sont à titre informatif seulement et ne sont pas exhaustives. Pour tout conseil sur vos finances ainsi que toute question sur vos options d’épargne, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).
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