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Le programme RénoVert fait jaser

L’annonce par le gouvernement du Québec de la création du crédit d’impôt RénoVert, dans le cadre du dévoilement du budget Leitao, a été bien reçue dans le milieu de l’immobilier, tout en étant critiqué par les organismes défendant les propriétaires d’immeubles locatifs.

La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) se réjouit d’abord parce qu’elle avait réclamé la poursuite d’un encouragement fiscal à la rénovation, ensuite parce que le ministre rend le crédit plus accessible en abaissant le niveau des dépenses admissibles à 2500$.

Patrick Juanéda, président de la FCIQ: «Nous sommes très satisfaits que le ministre ait accueilli favorablement notre demande de poursuivre un programme de crédit d’impôt lié à la rénovation et qu’il ait accepté notre proposition d’abaisser le niveau de dépenses admissibles de 3 000 à 2 500 $. Cela signifie que davantage de ménages québécois pourront se qualifier à la mesure fiscale.»

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Même réaction du côté de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). « Nous accueillons très positivement le signal envoyé par le gouvernement à l’effet que le secteur de l’habitation et de la construction peut stimuler l’activité économique du Québec. La mise en place du crédit d’impôt à la rénovation RénoVert est une très bonne nouvelle d’abord pour les ménages québécois qui feront des travaux de rénovation écoresponsables, mais aussi pour le secteur de la construction résidentielle qui connaît des années moins fastes avec une diminution des mises en chantier», déclare François-William Simard, directeur des communications.

L’APCHQ remercie le gouvernement d’avoir imposé l’obligation de recourir à un entrepreneur reconnu pour obtenir le crédit d’impôt. À ses yeux, c’est un excellent moyen de décourager les partisans du marché noir et le bricoleur du dimanche.

De son côté, la CORPIQ regrette que le crédit d’impôt RénoVert échappe aux immeubles multilogements locatifs. Et ce sont les locataires qui en feront les frais, soutient-elle.

Hans Brouillette, directeur Affaires publiques de la CORPIQ: « Le parc résidentiel locatif vieillissant est le plus énergivore de tout le secteur de l’habitation. Cette cible serait celle pouvant générer le meilleur retour sur l’investissement pour le gouvernement et pour la collectivité. Il faut corriger le tir et élargir le programme.»

Martin Messier, président de l’Association des propriétaires du Québec (APQ), s’est montré plus cinglant: «Après LogiRenov, c’est maintenant RenoVert qui est offert aux propriétaires. Mais ne vous y méprenez pas : Pas tous les propriétaires! Si vous avez un immeuble et que vous souhaitez rénover pour améliorer les conditions du logement, vous n’aurez rien!»

Rappelons que le crédit d’impôt RénoVert ne s’applique qu’au lieu principal de résidence du ménage ou au chalet.

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