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Des maisonnettes écologiques

Après la crise financière de 2008 qui avait jeté des milliers de propriétaires à la rue aux États-Unis, certains d’entre eux ont commencé à construire des maisonnettes pour y habiter. Ce fut le début du Tiny House Mouvement.

Le mouvement se répand en Europe, mais davantage pour une question écologique. Yvan Saint-Jours,  fondateur du magazine français La maison écologique qu’il a dirigé pendant presque dix ans, serait le premier à avoir construit, avec des matériaux écologiques, une tiny house en France, en 2013.

L’écologiste publiait récemment le livre Tiny House, le nid qui voyage. Le coauteur Bruno Thiéry est un charpentier spécialisé en éco-construction. Célia Robert complète le trio.

Pour habiter ces maisons minuscules, il faut…

…accepter de vivre dans un espace de moins de 400 pieds carrés. Ce sont des maisons « format poche » qui se déplacent habituellement sur roues. Elles ont presque la dimension d’un refuge en montagne.

Les auteurs du bouquin racontent leurs expériences et guident le lecteur dans la construction d’une tiny house en fournissant différents plans. Les photos montrent un bureau de travail, un escalier en colimaçon, une véritable bibliothèque. Certaines maisonnettes renferment deux mezzanines et sont dotées d’un panneau solaire.

Le moindre petit espace est exploité. Chose étrange, on ne ressent aucune sensation d’encombrement, du moins à la lecture. La lumière naturelle abonde et les toilettes sont sèches. Oui, des familles habitent ces maisonnettes. Et non, pas besoin d’un permis de construction.

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Une phrase à l’endos du livre résume tout: « Petit prix, petit ménage, petits travaux, petites factures d’énergie…la tiny c’est géant! »

Comme il s’agit d’un très petit bâtiment, l’empreinte environnementale de la construction est minime. Les coauteurs affirment d’ailleurs qu’une Tiny House « stocke plus de carbone qu’elle en émet durant sa fabrication. »

La grande majorité des propriétaires refuseraient de vivre dans un espace aussi restreint. Et peu de gens y passeraient une vie entière. N’empêche que la tiny house donne une leçon élémentaire en matière d’écologie et d’habitation durable : sans tomber dans latiny house, on peut très bien vivre avec beaucoup moins.

Le mouvement existe au Québec. Des marchands font leur publicité. Par contre, des questions subsistent.

Références:

  • Tiny House, le nid qui voyage, Yvan Saint-Jours, Bruno Thiéry et Célia Robert, éditions YpyPyp, 2017, 128 pages
  • Tiny House Living, Ryan Mitchell, Betterway Home, 175 pages

Photos : iStock.com