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Les mesures Flaherty: peur et optimisme

L’annonce du ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, visant à modifier les règles du jeu concernant l’emprunt hypothécaire afin d’aider les Canadiens à combattre leur surendettement fait craindre le pire à l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ), soit un recul dans l’industrie de la construction.
«L’APCHQ comprend que le ministre ne souhaite pas encourager les ménages canadiens à se réendetter en se servant de la valeur de leur maison. Par contre, les restrictions quant à la période d’amortissement, fixée à un maximum de 25 ans au lieu de 30 ans, modifient les conditions d’accession à la propriété. Dans le marché de la construction résidentielle au Québec, 40 % des acheteurs de maisons neuves sont des premiers acheteurs. Étant auparavant davantage locataires, les Québécois sont aujourd’hui plus nombreux à acquérir une propriété. Ce phénomène s’accompagne d’un certain endettement qui vient hausser les statistiques. Toutefois, selon l’APCHQ, il ne s’agit pas nécessairement d’un endettement inquiétant pour le marché financier», soutient l’organisme dans un communiqué de presse.

L’APCHQ évoque la stabilité des taux d’intérêt comme pierre angulaire de son argumentation. Un taux prévisible qui aide les ménages canadiens à mieux planifier.

«Il faut se demander dans quelle mesure le fait de tenir à l’écart certains ménages peut avoir une incidence sur la stabilité du marché financier canadien, puisque cela entraînera nécessairement la diminution de l’activité économique dans l’industrie de la construction», ajoute l’organisme.

L’APCHQ rappelle que pour presque 60 % des premiers acheteurs, «la mise de fonds est constituée d’une épargne patiemment accumulée, alors que pour 25 % environ, c’est le régime d’accession à la propriété (RAP) qui a permis d’économiser le montant désiré. Dans 80 % des cas, les futurs propriétaires disposent de 10 % ou moins de mise de fonds. De plus, selon les statistiques de l’APCHQ, au moins le quart d’entre eux optent pour un amortissement de 30 ans.»

L’organisme se montre plus pessimiste que le ministre Flaherty lorsque celui-ci affirme que seulement 5% des premiers acheteurs seront affectés par les nouvelles règles du jeu. De plus, l’APCHQ croit que les propriétaires québécois feront les frais de la nouvelle politique tout simplement parce que le marché s’emballe dans l’Ouest canadien et en Ontario. Adapter les nouvelles mesures à chacune des régions aurait été plus juste, précise l’organisme.

Ailleurs, non seulement BMO Banque de Montréal applaudit à tout rompre l’initiative du ministre Flaherty, qualifiant les nouvelles mesures de prudentes, mesurées et responsables, l’institution bancaire affirme que le geste du ministre arrive juste à temps.
« Depuis deux ans déjà, BMO encourage les Canadiens à emprunter intelligemment en optant pour une hypothèque assortie d’une période d’amortissement plus courte, afin de leur permettre de se libérer plus rapidement de leur hypothèque, de payer moins d’intérêts, de se protéger contre la possibilité de hausses de taux et de se préparer une retraite libre de dettes», déclare Frank Techar, président et chef de la direction, Services bancaires Particuliers et entreprises, BMO Banque de Montréal. « Les clients qui ont choisi un prêt hypothécaire à taux fixe de 5 ans de BMO assorti d’une période d’amortissement maximale de 25 ans jusqu’à maintenant en 2012, auront économisé collectivement plus de 179 millions de dollars lorsque leur prêt hypothécaire aura été entièrement remboursé.»

Si les nouvelles mesures Flaherty échappent à votre compréhension,  BMO vous offre un exemple de calcul d’hypothèque au  www.bmo.com