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Immobilier au Québec: les tendances pour 2020

Les prix des propriétés se sont envolés au Québec en 2019. La hausse se maintiendra en 2020, mais pourrait perdre de la vitesse. L’analyse des grandes tendances de l’immobilier par Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins.

«Le nombre de ventes au Québec pourrait augmenter de 5% en 2020, comparativement à environ 10% en 2019. L’augmentation des prix moyens se limiterait à 3% l’an prochain après avoir avoisiné 5% cette année.»1

Des propriétés toujours plus chères

L’augmentation importante des prix de l’immobilier à Montréal a souvent fait les manchettes en 2019, mais la tendance s’est observée également en région. Exception notable, la Côte-Nord, où les prix ont affiché un léger recul.

À l’échelle provinciale, le prix de vente moyen des propriétés s’est établi à 323 000$ en 2019.

Le phénomène des surenchères prend de l’ampleur

Depuis un an, de plus en plus de propriétés sont vendues à un prix plus élevé que celui qui est demandé par le vendeur dans la grande région de Montréal. C’est le cas pour 30% des maisons unifamiliales à Pointe‑Claire, Kirkland, Beaconsfield, Rosemont–La Petite‑Patrie et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

En 2020, «il y a fort à parier que les cas de surenchère seront encore plus répandus à Montréal. Bien que le phénomène soit moins présent dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Gatineau et de Québec, il s’est probablement accentué», précise Hélène Bégin.

Le marché immobilier en surchauffe à Montréal

Hausse de la demande, baisse de l’offre, rareté des propriétés… Tous les ingrédients sont réunis pour alimenter la surchauffe du marché à Montréal et à Ottawa. De janvier à octobre 2019, la hausse cumulative des prix a atteint 5,8% dans la métropole et 7,9% dans la capitale fédérale.

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le degré de surévaluation demeure néanmoins faible à Montréal. Le marché montréalais est loin d’être aussi problématique que l’était celui de Toronto il y a deux ans.

«Tant que l’économie, la création d’emplois et les taux d’intérêt resteront favorables, l’activité sera soutenue. À moins d’une réglementation plus restrictive, seul un choc économique d’envergure pourrait déstabiliser le marché immobilier montréalais. Pour l’instant, ce risque demeure relativement limité», explique Hélène Bégin.

Des taux d’intérêt encore bas

Les difficultés de l’économie mondiale font en sorte que les taux hypothécaires à taux fixes sont maintenus à un niveau bas. Peu de changements sont à prévoir en 2020. Même chose pour les taux hypothécaires variables et les marges de crédit dont le taux d’intérêt varie en fonction de celui de la Banque du Canada. Les taux directeurs sont restés stables en 2019 au pays malgré les trois baisses décrétées aux États-Unis.

«Au Québec, comme en Ontario, tant que l’économie demeure robuste et que l’emploi poursuit sa progression, le secteur résidentiel continuera d’être stimulé par le faible coût d’emprunt. Toutefois, si le ralentissement de la croissance économique anticipé en 2020 devait être plus prononcé que prévu, le marché de l’habitation finirait par en faire autant», conclut l’économiste principale au Mouvement Desjardins.

Une aide financière pour les premiers acheteurs

Depuis l’automne, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) propose aux premiers acheteurs une aide financière correspondant à 5% ou 10% de la valeur de la propriété convoitée. Un coup de pouce pour bonifier la mise de fonds des aspirants à la propriété et ainsi réduire leur emprunt hypothécaire.
En savoir plus sur l’Incitatif à l’achat d’une première propriété.

1 – https://www.desjardins.com/ressources/pdf/zoom1219f.pdf?resVer=1575385994000