Les taux d’intérêt resteront stables au Canada jusqu’au milieu de 2012 avant de commencer à monter de façon graduelle.
C’est ce que prévoit l’organisme Recherche économique RBC dans son dernier rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété.
Si les taux sont toujours aussi bas, cela s’explique par l’incertitude qui plane sur l’économie mondiale, empêchant ainsi les taux de grimper.
Conséquence : l’accessibilité à la propriété s’est améliorée au cours du troisième trimestre après deux reculs successifs.
« La mesure d’accessibilité à la propriété de RBC, que RBC calcule depuis 1985, est fondée sur le montant qu’il en coûte pour posséder un bungalow détaché, l’étalon de référence du marché immobilier canadien, explique l’organisme dans un communiqué de presse. D’autres types de propriété sont aussi représentés dans la mesure, notamment la maison à deux étages standard et l’appartement en copropriété standard. Plus le résultat est élevé, plus il en coûte cher d’acquérir et de détenir une propriété selon les valeurs actuelles du marché. Ainsi, une mesure d’accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d’un ménage type. »
À des fins de comparaison, voici un tableau sommaire de la mesure d’accessibilité de RBC pour la propriété étalon, le bungalow détaché, au niveau du pays :
- Vancouver : 90,6 %
- Toronto : 52,1 %
- Montréal : 40,9 %,
- Ottawa : 40,8 %,
- Calgary : 37,6 %
- Edmonton : 33,2 %
« À l’exception possible de la catégorie des maisons de deux étages, les mesures d’accessibilité demeurent conformes aux moyennes historiques au Québec, a indiqué Robert Hogue, économiste en chef. Quoi qu’il en soit, la neutralité de cette accessibilité n’a eu qu’un faible effet sur la demande immobilière au troisième trimestre. Les reventes de maisons n’ont pratiquement pas augmenté, ce qui est possiblement attribuable à l’atonie du marché de l’emploi de la province, qui persiste depuis le début de l’été ».
Les mesures d’accessibilité sont les suivantes dans la région de Montréal :
- 52,2 % pour la maison de deux étages
- 40,9 % pour le bungalow détaché
- 32,6 % pour la copropriété
« L’accessibilité dans la région de Montréal présente l’amélioration la plus importante de toutes les grandes villes canadiennes pour le troisième trimestre et demeure très supérieure à celle des marchés de Toronto et de Vancouver, ajoute M. Hogue. Néanmoins, les niveaux d’accessibilité à Montréal demeurent, de manière générale, sous les moyennes historiques pour la région. Cette situation exercera sans doute des pressions à la baisse sur la demande immobilière locale ».
(Source Groupe CNW)