PUBLICITÉ

iStock

Fantaisie et éducation pour les enfants

En général, deux balises guident la décoration d’une chambre pour enfant. Ou bien nous sommes portés à faire du tape-à-l’œil pour montrer aux gens combien on aime nos enfants, ou bien on axe la décoration sur le développement de l’enfant. Nous avons privilégié la deuxième balise.

La décoration d’une chambre pour enfants n’est pas une dépense, c’est un investissement du point de vue éducatif. Elle doit stimuler le développement de l’intelligence et de l’imagination afin de faire de l’enfant un être débrouillard et curieux, ce que ne peut faire une masse innombrable de jouets. Et souvenez-vous: pratico-pratique ne veut pas dire rejeter l’esthétique, au contraire.

La décoration d’une chambre pour bébé et enfant en bas âge est relativement simple. Les parents décident de tout. Les choses se corsent par contre lorsque l’enfant atteint l’âge préscolaire, puis l’adolescence.

Détrompez-vous. Convertir la chambre de votre enfant en salle de laboratoire de la NASA ne fera pas de lui un astronaute. Et il ne deviendra pas un joueur de hockey au salaire exorbitant parce que sa chambre est tapissée de portraits de vedettes de la LNH. Au contraire, il faut se mettre à l’affût des intérêts de l’enfant dès les premières années avant d’opter pour une décoration thématique. Ce sera alors le moment de consacrer une portion du budget au développement d’un thème décoratif. Si l’enfant le veut, bien entendu. Après tout, c’est sa chambre.

iStock
iStock

C’est connu, le rouge est la couleur la plus stimulante pour un enfant. Faut-il pour autant tartiner la chambre de rouge? Évidemment, non. Surtout si l’enfant est de tendance hyperactive. D’ailleurs, pourquoi faire de la chambre un bain de couleurs flamboyant? Rappelons-nous que les jouets et autres objets reliés à l’univers d’un enfant sont déjà très colorés. Un blanc et un gris pâle feront parfaitement l’affaire.

Il y a tellement d’objets décoratifs aujourd’hui sur le marché pour stimuler un enfant: panneaux décoratifs lumineux, fantaisies murales, mur interactif, papier peint conçu spécialement pour les enfants, meubles et lampes fantaisistes, poufs et étagères excentriques, luminaires décoratifs, crochets rigolos pour accrocher les vêtements, autocollants, cerf-volant suspendu au plafond, etc. Le marché déborde.

Une carte du monde format géant risque de retenir l’attention de votre enfant pendant des heures. Tout comme le mur peint avec de la peinture ardoise sur lequel l’enfant pourra dessiner ce que bon lui semble. Ou le tableau à craie.

Linoléum, parquet massif (mais bruyant à moins d’un sous-plancher comme isolant phonique), jonc de mer, moquette en laine naturelle, bambou, caoutchouc naturel et liège (les deux derniers étant d’excellents isolants phoniques) sont recommandés en guise de couvre-plancher.

Même à l’ère du numérique, il faut mettre les livres à la portée des enfants dès leur plus jeune âge, et au niveau de leur regard: le long du lit, sur une étagère mobile ou dans un panier, sur des tablettes incorporées à l’extrémité d’un lit superposé, l’enfant n’ayant qu’à saisir le livre en montant l’échelle pour aller faire dodo. La lecture est essentielle pour stimuler le développement de l’enfant. Et les pages couvertures sont tellement décoratives.

iStock
iStock

Le sommeil profond est d’une importance primordiale. On opte donc pour des stores hermétiques ou des rideaux opaques. Le jour, l’éclairage naturel doit être au maximum.

Donner une vocation décorative aux espaces de rangement est plutôt pratique: toutous jetés dans un hamac, coffres fantaisistes, tableau de liège pour épingler photos et dessins, couleurs à chaque tiroir pour déterminer quels objets y jeter.

À ne pas oublier:

  • les enfants se créent un monde à partir de peu. Qui n’a pas transformé une boîte de carton en voiture? Des chaises en train? Faites place à leur imaginaire.
  • les enfants pour la plupart sont fascinés par les animaux. Pourquoi ne deviendraient-ils pas des accessoires décoratifs?

Référence
Chambres d’enfants, Les essentiels déco, Terence Conran, Gründ, 2011, 112 pages

Photos : istock.com