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Deux arbres, une pelouse, une famille en santé

Je marchais dans un bois le long de la rue Richard, près du parc Viger à Sherbrooke. C’est un joli bois avec de beaux arbres. Il longe une forêt que des entrepreneurs abattent présentement pour faire place à de nouveaux quartiers domiciliaires. Croissance démographique oblige.

J’ai croisé un homme qui arpentait les sentiers du petit bois. Il avait le regard inquiet. En me voyant, il s’est planté au milieu du sentier.

-Savez-vous où ils vont s’arrêter? me demande-t-il en désignant de la tête les excavatrices à l’œuvre un peu plus loin. Au même moment, on procédait à une opération de dynamitage. La terre trembla légèrement. Je lui fis signe que je l’ignorais.

-Tout à l’heure, ajoute-t-il, j’ai vu une banderole jaune qui barre le sentier au bout. J’imagine que c’est là qu’ils vont s’arrêter.

Il a de l’inquiétude plein les yeux.

-À moins que ce ne soit juste pour nous empêcher d’aller plus loin.

Il jette un regard circulaire.

-Faudrait pas qu’ils poussent jusqu’ici. C’est un beau petit bois.

Il tourne les talons et s’en va.

-Les parcs, ajoute-t-il d’une voix forte, ce sont les poumons des villes aujourd’hui.

La scène s’est déroulée l’automne dernier. En fouillant dans mes fichiers les jours suivants, je suis tombé sur un communiqué de la Fédération interdisciplinaire en horticulture ornementale du Québec (FIHOQ) que j’avais en réserve. Je me suis rappelé l’homme du petit bois de Sherbrooke en lisant les extraits.

«Les végétaux absorbent le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement de la planète. »

«Les végétaux freinent les fluctuations climatiques, éliminent certains contaminants des sols, réduisent l’érosion du sol, retiennent les eaux, agissent comme brise-vent, etc. »

« On dit des arbres et des végétaux qu’ils sont les poumons des villes car ils produisent de l’oxygène et sont capables d’absorber les contaminants dans l’air que l’on respire. »

« Une étude de la NASA indique d’ailleurs qu’une plante en pot par tranche de 100 pi2 d’espace intérieur suffit à nettoyer l’air de ses polluants. »

« Les végétaux réduisent la pollution atmosphérique, diminuent les effets des îlots de chaleur en milieu urbain, améliorent la qualité de l’eau, limitent la pollution acoustique et attirent les oiseaux et autres espèces fauniques. »

J’ai gardé le plus intéressant pour la fin : « Deux arbres matures fournissent suffisamment d’oxygène pour répondre aux besoins d’une famille de quatre personnes ou encore une pelouse d’une superficie de 50 pieds par 50 pieds offre les mêmes avantages. »

Le printemps est à nos portes. Bientôt, des milliers de propriétaires maniaques d’horticulture vont se retrousser les manches pour réaménager l’espace extérieur.

J’ai envie de leur dire : « Bravo et merci! »

Source : www.fihoq.qc.ca