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Bricoler, jardiner, admirer

iStockphoto LP
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Dans le billet Sa cour était devenue un aéroport, je vous avais dressé une courte liste d’ouvrages de référence si vous vouliez adopter un nouvel art de vivre plutôt rafraîchissant, celui de vivre en diapason avec les oiseaux de votre jardin pour ajouter un peu de sérénité dans vos vies.

Peu de temps après, j’étais à la recherche d’un volume dans ma bibliothèque lorsque je suis tombé sur un livre magnifique  intitulé: Le grand livre pour attirer les oiseaux chez soi.  J’ignore dans quelles circonstances il s’est posé sur les rayons, mais j’étais bien content de l’avoir trouvé. Content pour vous.

Il s’agit d’un ouvrage québécois publié par la maison d’éditions Broquet, qui a pignon sur rue à Saint-Constant, au sud de Montréal.

La madame qui a écrit le bouquin est d’une compétence solide. Imaginez-vous qu’elle a pondu 21 livres sur les oiseaux!  Si vous me permettez de commettre le péché de l’exagération, je dirais que Suzanne Brûlotte  est un peu la Agatha Christie de l’ornithologie au Québec.

Le coauteur Gilles Lacroix a animé une chronique à l’émission 1-888-OISEAUX en 2008.

Je parcourais la table des matières du bouquin lorsqu’un triple plaisir m’a sauté au visage.  Celui de combiner l’aménagement paysager (et le jardinage) avec le bricolage et l’observation des oiseaux.

Quand on y pense, c’est logique. Pour attirer le plus grand nombre d’espèces, le plus futé d’entre nous  aménagera son jardin en fonction de ce qui attire les oiseaux. Il choisira les fleurs en conséquence,  les arbustes, les arbres fruitiers qui serviront d’abris et de garde-manger aux oiseaux.

Brûlotte et Lacroix nous livrent des informations précieuses sur l’aménagement paysager. Exemple: le concept de la végétation à étages. Ils nous indiquent les fleurs sauvages à choisir, les fleurs cultivées, les conifères et les feuillus.
Les auteurs s’attardent sur les mangeoires, les abreuvoirs, les nichoirs et les bains d’oiseaux.  Ils nous montrent comment choisir et modifier une mangeoire selon l’espèce que l’on veut attirer, puis nous indiquent le moment où il faut l’installer et à quel endroit. Été comme hiver.

À la mangeoire rudimentaire les auteurs ajoutent des mangeoires un peu plus sophistiquées. C’est du moins ce que l’on croit en lisant les noms des modèles:  le silo carré, l’hexagonale, le silo à chardon transparent, les plateaux à fond grillagé, les mangeoires de sol, la bûche pour pain d’oiseau. Et les auteurs poussent quelques suggestions: le filet à oignon, l’arbre mort et la planche.

Si j’ai bien compris, la plupart de ces modèles sont disponibles chez des marchands spécialisés.  Sinon, vous pouvez vous payer le luxe de les fabriquer vous-même, confortablement installé dans votre jardin, en écoutant le chant du Merle d’Amérique ou en admirant la robe flamboyante du Cardinal rouge.

Des conseils sont donnés pour éloigner les prédateurs comme les chats et les écureuils. Ou pour réussir à faire cohabiter deux espèces d’oiseaux différentes.

L’aventure vous tente? Nous ne sommes qu’au début mai, il est encore temps. Les oiseaux arrivent du sud, espèce par espèce, mais comme le printemps est en retard, certains risquent d’arriver un peu plus tard cette année.
Mon amie ornithologue amateur me signale avoir aperçu le Roitelet à couronne rubis ces derniers jours. D’autres espèces se pointent jour après jour.

Référence :
Le grand livre pour attirer les oiseaux chez soi, Suzanne Brûlotte, Gilles Lacroix, Broquet, Saint-Constant,  2010,  488 pages

Photo: iStockphoto LP