La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) applaudit le crédit d’impôt non remboursable au profit des premiers acheteurs accordé par le gouvernement provincial dans le cadre du budget 2018-2019.
Patrick Juanéda, président de la FCIQ : « Il est de plus en plus difficile pour les jeunes familles d’accéder à la propriété. Les six resserrements hypothécaires en neuf ans imposés par le gouvernement fédéral ont réduit de manière importante la marge de manœuvre des premiers acheteurs. »
La FCIQ nourrit l’espoir que ce crédit d’impôt effacera le retard historique que connaît le Québec dans le ratio propriétaires-locataires par rapport aux autres provinces canadiennes. Elle évoque les récentes données du dernier recensement : 61,3 % des ménages québécois étaient propriétaires de leur logement en 2016 alors que la moyenne nationale est de 67,8 %.
Réaction de Stéphanie Grammond, chroniqueuse section finances à La Presse, qui craignait une nouvelle escalade générale de crédits d’impôt: «La seule exception est la création d’un crédit d’impôt pour l’achat d’une première maison, une mesure qui est un copier-coller d’un crédit fédéral. Calculé au taux de 15%, ce crédit de 5000 $ procurera une économie d’impôt de 750 $ qui s’ajoutera à l’aide fédérale de 626 $, pour un total de 1376 $. De quoi payer le notaire.
«Même si cette mesure n’est pas la mer à boire, elle donnera un petit coup de main aux premiers acheteurs qui ont du mal à acheter une maison à cause de l’ascension des prix de l’immobilier et de la remontée des taux d’intérêt.
«Mais Québec aurait tout aussi bien pu réduire ou annuler les droits de mutation pour les premiers acheteurs, comme d’autres provinces l’ont fait. Pourquoi imposer une «taxe de bienvenue» si on doit ensuite amoindrir le choc avec un crédit d’impôt?»
La FCIQ montre également sa satisfaction de voir le gouvernement consacrer 5 millions de dollars sur trois ans pour combattre la mérule pleureuse.
Patrick Juanéda explique: « La mérule pleureuse est un champignon pouvant causer d’importants dommages aux structures de bois des bâtiments. Au cours des dernières années, nos courtiers sur le terrain ont rapporté plusieurs cas de contamination par ce champignon. Lorsque des travaux de décontamination de la propriété sont requis, les coûts financiers que doivent assumer les propriétaires qui en sont victimes sont faramineux. »
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