Avant d’acheter ou d’élire domicile à un endroit, il faut prendre le temps de choisir l’emplacement, c’est-à-dire l’environnement dans lequel nous voulons vivre. Alors, on dresse une liste de critères et on les coche les uns après les autres au fur et à mesure des visites.
Bon, personne n’échappe à l’impôt foncier. C’est un mal nécessaire. Pour le reste, il faut choisir.
Ma conjointe vient de terminer son doctorat en psychologie. Nous avons dû habiter dans trois villes différentes dans un délai de huit ans: Sherbrooke, Trois-Rivières et Montréal. Ai-je besoin de vous dire que nous sommes locataires et non propriétaires? Du moins pour le moment.
Le propriétaire de la copropriété que nous habitons actuellement ayant décidé de vendre, il nous faut déménager à nouveau. Pour la dernière fois probablement. On repart donc sous peu à la chasse aux emplacements.
Comme je suis travailleur autonome, je peux m’établir n’importe où. Reste à savoir cependant où travaillera ma conjointe. Ce sera le premier critère sur notre liste. Quel sera le deuxième?
Jetant un regard en arrière, nous nous sommes aperçus qu’un critère s’imposait chaque fois que venait le moment de choisir l’emplacement du logement: la présence d’un parc, d’arbres et de verdure.
À Sherbrooke, nous nous sommes installés dans un petit carré situé au sommet d’une hauteur surplombant la rue Portland, pas très loin du Carrefour de l’Estrie. Très peu d’autos circulaient dans les rues. C’était tranquille tout le temps.
Immeubles locatifs et maisons encadraient un grand parc où les enfants du coin allaient jouer, soit dans l’aire d’amusement, soit dans le boisé. Il y avait donc toujours de la vie quand on regardait à l’extérieur.
De notre fenêtre, la vue du parc multipliait par dix la grandeur du logement. C’est qu’on avait vraiment l’impression de bénéficier d’une pièce supplémentaire quand on regardait par la fenêtre. Le parc était la plus grande de toutes les pièces.
À trente minutes à pied se trouvaient le parc Jacques-Cartier, le bois Beckett et le parc Garnier. Le vent de l’ouest s’engouffrant souvent à l’intérieur du parc, c’était toujours frais. Au loin se profilait la silhouette du mont Orford.
Honnêtement, si l’occasion nous avait été donnée de s’établir à Sherbrooke -nous avons adoré la ville- nous aurions probablement jeter notre dévolu sur une maison située autour du parc.
À partir de ce moment je crois, nous avons toujours opté pour un quartier où l’on respire. L’emplacement de l’épicerie ou du dépanneur, le stationnement, la proximité d’un parent ou d’un ami, tout ça devenait secondaire.
Et ce fut le cas à notre arrivée à Trois-Rivières.
Nous avons choisi un immeuble situé derrière une courbe du boulevard Les Récollets, près de la polyclinique, face à l’université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
D’un côté, nous avions le bois de l’UQTR, de l’autre côté un bois longeant un ruisseau et la voie ferrée. Y glisser l’hiver avec les enfants sur les pentes enneigées était un plaisir. Y faire de la raquette aussi.
Au-dessus de nos têtes s’étendait la piste cyclable. À trente minutes à pied se trouvaient le Vieux-Port et le merveilleux fleuve St-Laurent.
Habiter Trois-Rivières, c’est le bonheur de vivre avec le fleuve.
Trois-Rivières est une ville plus verte qu’on ne le croit. Et les propriétés ne coûtent pas cher. Tout comme à Sherbrooke d’ailleurs.
Je vous reviens demain avec notre troisième et dernier emplacement: le quartier Ahuntsic-Cartierville à Montréal.
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Photos
Sherbrooke, Parc Jacques-Cartier : Wikipedia Creative Commons Attribution Share-alike Libertad-PB, article anglais Sherbrooke
Trois-Rivières: iStock.com