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Répulsions et manies à la maison

« Chacun a ses répulsions et manies », selon Le Grand Robert de la langue française. En écoutant des gens rire de leurs propres répulsions et manies, j’ai pensé vous en présenter quelques-unes qui touchent de près ou de loin à la vie dans votre demeure. Notez que nous n’endossons ni ne validons ces façons de faire ou de penser. À vous d’en juger ou d’en rire.

Débutons par les répulsions.

Photo CC Wikipedia World Imaging

La vue d’une fourmi. Pas douze, une. La personne s’imagine toute une colonie à la vue d’une seule fourmi. C’est tout de suite le traitement choc. Paf! Écrasée la fourmi. Et si la personne en voit une deuxième, le temps s’arrête. Elle observe d’où elle vient. Où elle va. Deuxième traitement choc : des gouttes d’insecticide contre les fourmis de CIL, le traitement le plus efficace semble-t-il, déposées aux endroits stratégiques.

Autre exemple: un propriétaire d’immeubles locatifs refuse l’installation de cordes à linge dans les cours. Il interdit aussi le séchage de literie ou de vêtements sur les rampes des balcons. Il dit que «ça fait BS!» Aujourd’hui, les environnementalistes font l’éloge de la corde à linge.

Une femme médecin, quant à elle, déconseille le séchage à l’extérieur prétextant que le tissu devient un capteur de pollen et de polluant. « Wouach! » dit-elle.

Et puis cet adolescent qui, dans les années 70, se fait rabrouer par le concierge de l’école secondaire parce qu’il n’avait pas tiré la chasse d’eau après avoir uriné: « Tu fais ça chez toi ?», demande le concierge. «Oui», de répondre l’ado. « C’est dégueulasse! Tire la chasse d’eau! », ordonne le concierge. Aujourd’hui, on recommande de ne pas tirer la chasse d’eau à chaque fois afin d’économiser l’eau.

Un jeune vivant en chambre le temps de ses études s’est fait poser une question semblable, à propos d’une serviette qu’il avait suspendue sur la tringle au dessus du bain pour la faire sécher. La réaction de la propriétaire de la maison de chambres: « Fais-tu ça chez toi? Enlève-moi ça tout d’suite! » La madame ne pouvait pas supporter la vue d’une serviette séchant dans la salle de bain à la vue de tous et toutes.

Du côté des manies, certaines flirtent avec les répulsions. Certaines m’ont poussée à me demander si notre penchant écolo n’en nourrissait pas quelques-unes.

Photo : CCP Wikipedia Fred Klein

Une femme m’avoue avoir du plaisir à se promener avec son économe recouvert d’une guenille pour laver toutes les « craques» : caoutchouc de la porte du lave-vaisselle, base de la robinetterie, joints entre le comptoir et la céramique, rails de fenêtres et de porte patio.  « Je fais ça quand mon chum n’est pas là. Il m’arracherait la tête s’il me voyait avec mon économe! »

Un homme, même lorsqu’il rend visite à des amis, ferme hermétiquement toutes les portes laissées ouvertes : portes d’armoire, de garde-manger, de salle de bain, de chambre, etc.

Dans le but d’économiser l’eau de la douche, une femme se savonne au lavabo de la salle de bain. Elle n’utilise que le minimum d’eau dans ses mains. « Juste assez pour que ça mousse », dit-elle. Puis, elle entre sous la douche pour se rincer. Résultat : le temps qu’elle prend pour trouver la température idéale est plus long que celui qu’elle passe sous la douche… Bon, j’exagère, mais elle ne reste quand même que 3 minutes sous la douche.

«Quand on se compare, on se console», dit le dicton.