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Quel est l’immeuble phare de Montréal?

Premier indice: on l’appelle «la grande dame» de Montréal.

Deuxième indice: l’immeuble renferme essentiellement des bureaux mais on y trouve aussi de nombreuses boutiques et des restaurants.

Troisième indice: les gens s’arrêtent sur l’esplanade pour prendre du soleil ou pour emmagasiner de l’air frais.

Quatrième indice: il fut pendant un temps le plus haut gratte-ciel du Canada.

Cinquième indice: durant la période des fêtes, un arbre immense se dresse sur l’esplanade pour le plus grand bonheur des Montréalais et des touristes.

Gageons que c’est au cinquième indice que vous avez allumé.

Qui à Montréal ne connaît pas l’arbre de Noël de la Place Ville-Marie?

Montréal compte de nombreux immeubles de prestige, comme l’édifice de la Sun Life par exemple, mais celui de la Place Ville-Marie occupe une place particulière dans le cœur des Montréalais. C’est du moins l’avis des auteurs du livre Place Ville-Marie qui décrivent l’édifice comme l’immeuble phare de Montréal.

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Bien sûr, il y a la forme particulière de l’immeuble. Sa hauteur aussi. Peut-être aussi parce que Place Ville Marie appartient autant aux francophones qu’aux anglophones alors que la plupart des édifices de prestige de Montréal évoquent davantage le Canada anglais.

Peut-être aussi parce que Place Ville-Marie figure parmi les premiers gratte-ciel de l’histoire de Montréal.

Cela peut paraître loufoque, mais il y a la fameuse lumière qui, chaque nuit, balaie le tout Montréal, à toutes les sept secondes, dans un rayon de 58 kilomètres. Situé sur le toit de l’immeuble, le gyrophare appartient à la Banque Royale du Canada. Sa vocation première, sur le toit du premier siège social de RBC situé autrefois au 360 rue St-Jacques dans le Vieux-Montréal, était symbolique en ce sens qu’il était destiné à rappeler aux Montréalais le succès de RBC à l’époque sur la scène internationale.

Ici, deux légendes urbaines en prennent pour leur rhume. Non, le gyrophare n’est pas situé sur l’édifice d’Hydro-Québec, non il ne sert pas à guider les avions.

Les auteurs du livre Place Ville-Marie nous racontent l’histoire de l’immeuble, de son inauguration en 1962 jusqu’à son cinquantième anniversaire en 2012.

Le premier chapitre porte sur l’histoire du développement économique de Montréal, dont la croissance phénoménale après la Deuxième Guerre mondiale accompagnée d’un boom démographique énorme qui a donné naissance aux baby boomers.

Le deuxième chapitre se concentre sur le développement immobilier et celui des infrastructures au cœur de Montréal, donc près de la future Place Ville-Marie. Exemple : l’inauguration de l’hôtel Reine-Élizabeth en 1958.

Le troisième chapitre dévoile les premiers pas du projet de la Place Ville-Marie.

Le quatrième chapitre montre la construction de l’édifice et les progrès sur le chantier. Les photos sont spectaculaires.

Le cinquième chapitre raconte la première relation d’amour entre les Montréalais et la Place Ville-Marie: animation sur l’esplanade, cinéma de répertoire jusqu’en 1985, un record Guinness battu, tenue d’importants événements culturels et sportifs.

Quel est l’événement qui a attiré le plus grand nombre de gens sur l’esplanade? Un discours de Pierre Elliott Trudeau lors de la fameuse campagne électorale de 1968. Plus de 100 000 personnes ont accueilli le futur premier ministre. C’était la Trudeaumanie.

Bref, le livre est magnifique et riche en photo d’époque. Celles prises à partir du mont-Royal sont éloquentes. Un beau cadeau à offrir à un passionné d’immobilier, d’architecture ou tout simplement de la ville de Montréal. Et même de l’histoire du Québec.

Et vous apprendrez des anecdotes sur l’arbre de Noël.

Référence:

Place Ville-Marie, l’immeuble phare de Montréal, France Vanlaethem, Sarah Marchand, Paul-André Linteau, Jacques-André Chartrand, Québec-Amérique, 2012, 230 pages

Photos: iStockphoto LP