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Mérule pleureuse : ces faux experts!

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Saluant les conclusions du rapport du comité interministériel sur la mérule pleureuse, déposé récemment, l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) sonne la charge contre les personnes qui se disent suffisamment compétentes pour identifier ce champignon qu’on surnomme le «cancer du bâtiment».

C’est un fait que les propriétaires n’ont pas les connaissances nécessaires pour identifier la mérule pleureuse et, la plupart du temps, les entreprises chargées de la décontamination non plus.

Patrick D. Paquette, président de l’AMQ, explique:

« L’identification de la mérule pleureuse est difficile, car ce champignon peut épouser différentes formes durant les stades de son développement. Une simple identification visuelle n’est pas suffisante. Il faut établir des normes pour évaluer et faire poser les diagnostics par des microbiologistes compétents. Les propriétaires sont dépourvus et vulnérables par rapport à ce problème et un mauvais diagnostic pourrait entraîner des travaux majeurs à des coûts importants, en plus d’avoir de graves conséquences pour les occupants. Tous les champignons ne sont pas dangereux pour la structure des bâtiments, des entrepreneurs mal intentionnés pourraient tirer profit de ce manque d’encadrement. La protection du public doit être assurée. Il faut mettre les bons dispositifs en place pour rassurer le public et pour que les propriétaires puissent faire des choix éclairés. Les microbiologistes sont les seuls à détenir la compétence nécessaire à cette identification et doivent faire partie de la solution. L’AMQ souhaite offrir son aide dans le dossier.»

Pour régler tous ces problèmes, l’AMQ réclame la création d’un ordre professionnel issu de la fusion de l’AMQ et de L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ). Ce faisant, la pratique des microbiologistes serait mieux encadrée. D’autant plus que le rapport  du comité interministériel stipule que les méthodes d’identification de la mérule pleureuse sont déficientes au Québec pour le moment.

M. Paquette termine: «Les situations impliquant la notion de protection et de santé du public sont en augmentation. Qu’il soit question des éclosions de légionellose, des inondations récurrentes au Québec, des moisissures dans les habitations, etc., la réalité nous rattrape et le constat d’un manque d’encadrement s’impose.»

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