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Mauvaise nouvelle: les loyers sont trop bas!

Au Québec, les loyers n’ont progressé en moyenne que de 2,8% entre octobre 2008 et octobre 2009, selon le dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). Conséquence : c’est toujours au Québec que l’on retrouve les loyers les plus abordables au pays (voir le billet Pénurie de logements à Québec, surplus à Sherbrooke).

S’il s’agissait d’une bonne nouvelle pour les locataires, les propriétaires eux en ont profité pour réclamer des changements.

« Dans plusieurs cas, cette hausse est nettement insuffisante pour permettre le maintien de l’immeuble en bon état », soutient Martin Messier, président de l’Association des propriétaires du Québec. «La hausse trop faible des loyers ne permet pas de stimuler la construction, ni l’investissement dans les travaux majeurs de rénovation. Il est temps de constater que cette façon de contrôler les loyers cause du tort tant aux locataires qu’aux propriétaires et cette situation se dégradera rapidement si le gouvernement ne corrige pas le tir. Alors que nous connaissons de plus en plus de problèmes, il est temps de remettre en question l’existence même du contrôle des loyers, il est temps de retrouver l’inspiration et le dynamisme de la libre concurrence. »

Même son de cloche du côté de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ).

« Les propriétaires de logements et les investisseurs font face à la même explosion des coûts d’entretien, de rénovation et de construction qu’ailleurs au pays, mais les revenus de location au Québec n’ont pas suivi la même courbe, explique Hans Brouillette, directeur des Affaires publiques.« Il ne faut donc pas s’étonner de la dégradation du parc de logements québécois et du manque d’intérêt à en construire de nouveaux pour répondre à la demande. »

La CORPIQ fait état d’une différence entre les chiffres de la SCHL et ceux de la Régie de logement du Québec. Selon elle, la Régie avance une hausse moyenne du loyer d’un pour cent par année.

« Il serait temps que l’on sache qui de la Régie du logement ou de la SCHL a les bons chiffres », estime la CORPIQ.

Selon la SCHL, le taux n’inoccupation des logements au Québec n’a pratiquement pas bougé, soit 2,2 % en octobre 2008 à 2,4 % en octobre dernier.

Réaction de l’APQ: « Le taux d’inoccupation augmente légèrement, les logements qui demeurent libres à la location prennent de plus en plus de temps à louer alors que l’immigration augmente et que l’accession à la propriété diminue! C’est selon nous un signal qu’il est temps de stimuler le marché locatif résidentiel! »

Réaction de la CORPIQ : « Nous comprenons que certains locataires déplorent des taux d’inoccupation encore relativement faibles dans certaines régions. Toutefois, les propriétaires se souviennent à leur tour que, pendant 12 des 22 dernières années, ils ont subi des taux d’inoccupation plus hauts, voire beaucoup plus hauts que le point d’équilibre que la SCHL cible à 3 %. »

Pour lire la réaction de la CORPIQ dans son intégralité : www.corpiq.com.