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Le panier à linge réinventé

L’un de nos récents billets « Accroche-moi ! » fut le sujet d’échange entre générations dernièrement. Certains jeunes adultes trouvaient l’idée bonne d’utiliser des crochets au lieu des tiroirs et cintres pour ranger leur linge, d’autres jugeaient cette étape inutile.

« C’est une perte de temps et une étape de trop », disent-ils. Le rangement étant un sujet de discorde dans plusieurs foyers, nous avons invité ces jeunes dans la vingtaine à nous donner leur point de vue.

Source : iStockPhoto

Le grand panier à linge rectangulaire et peu profond trône dans un coin de la chambre. Pour eux, ce n’est pas un panier à linge sale, mais un panier à linge. Ils y rangent le linge fraîchement lavé et séché. Ils n’ont qu’à se pencher pour y piger leurs vêtements propres.

Quant au linge sale, il s’accumule ailleurs dans la chambre. Lorsque les jeunes sont en manque de « bobettes » et de chaussettes, ils se penchent pour ramasser leurs vêtements sales et remplissent le panier. Il ne reste qu’à faire le lavage. On doit reconnaître que le fait de se pencher continuellement peut être un bon exercice pour le dos.

Farce à part, Christine, jeune directrice de projet touchant le développement d’outils pédagogiques pour cégépiens et professionnels, nous explique que les jeunes pensent « instantané », « raccourci ». C’est fort probablement à cause des ordinateurs présents tout au long de leur développement. Ils vont à l’essentiel et éliminent les étapes « inutiles ». Ils créent des méthodes efficaces et logiques pour eux.

« L’ordre : caractère créatif du rangement… » selon Pierre Dehaye[1]. C’est donc leur créativité qui parle. Plusieurs adultes paient cher pour retrouver leur créativité et leur spontanéité si on se fie aux nombreuses thérapies offertes touchant l’art thérapie, le psychodrame, etc. Il importe donc de laisser les jeunes explorer leur propre créativité.

Soit dit en passant, dans le cas des jeunes adultes rencontrés, il y avait autant de jeunes hommes que de jeunes femmes adeptes du panier à linge. Certains vivaient en appartement avec des colocataires, d’autres chez les parents. Et il n’y avait pas juste des profils dits « artistes ». De futurs ingénieur, biologiste, administratrice participaient à l’échange.

Lorsque nous leur avons demandé s’ils étaient d’accord pour installer un deuxième panier à linge pour y lancer leurs vêtements sales au lieu de les laisser tapisser le plancher, ils ont tous dit oui.

On vous revient dans quelques mois avec la suite. L’avenir nous dira si ce n’était qu’une « résolution du jour de l’an ». Ou une façon polie de terminer la conversation.


[1] Citation trouvée sur www.evene.fr tiré du livre Naître est une longue patience de Pierre Dehaye.