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Johny Depp allergique aux maisons

La plupart d’entre vous ont passé leur enfance et leur adolescence dans une seule et même maison. Parfois deux. Trois peut-être, mais rarement plus.

D’autres se font joyeusement charrier d’une maison à l’autre. C’est le cas de l’acteur Johny Depp.

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On savait que l’interprète du capitaine Sparrow dans Le pirate des Caraïbes était né dans l’état du Kentucky, qu’il avait du sang Cherokee dans les veines et qu’il avait connu une adolescence plutôt rock and roll. Pour le reste, fallait lire les biographies.

Nous en avons trouvé deux excellentes: Le monde secret de Johny Depp, écrit par Nigel Goodall (un spécialiste des biographies) et celle de Brian J. Robb intitulée simplement Johny Depp.

Nous avons appris que l’acteur, trimballé d’une maison à l’autre durant son enfance et son adolescence, est devenu allergique aux maisons à un moment donné de son existence.

Goodall écrit: «Enfant, il passait le plus de temps possible avec son grand-père. Ce dernier mourut peu après son septième anniversaire. La même année, la famille déménagea en Floride et s’installa dans la ville côtière de Miramar. Le père de Johny décrocha un emploi de directeur des travaux publics. Désemparé par la mort de son grand-père et le sentiment de ne plus se trouver à sa place depuis la perte de la seule maison où il ait vécu de façon permanente (sa famille habitera une douzaine de maisons en Floride), c’est un étudiant maussade et peu intéressé qui entra au collège.»

Le biographe Brian J. Robb, quant à lui, écrit: «Le problème permanent du jeune Johny Depp consistait à essayer de concilier sa vie imaginaire avec l’environnement morne et étouffant de cette banlieue qui l’empêchait de laisser libre cours à sa créativité. Quand il eut sept ans, sa famille quitta le Kentucky pour la Floride et s’installa dans la ville ouvrière de Miramar, juste à l’extérieur de Miami. Sa famille vécut dans un motel pendant environ un an, jusqu’à ce que son père retrouve du travail comme fonctionnaire des travaux publics. Cette période passée dans un motel n’était qu’un avant-goût du mode de vie que Depp allait adopter plus tard, refusant toute accession à la propriété et préférant les locations à court terme ou les séjours à l’hôtel.»

L’actrice française Nadine Trintignant a passé à travers beaucoup de logements aussi dans son enfance. Commis-voyageur en quelque sorte, son père vendait un bottin regroupant les spécialités et les prix des meilleurs commerçants d’un endroit donné, d’abord à Marseille, ensuite dans toute la France.

Puis arriva la Deuxième Guerre mondiale. Pour survivre, la famille Trintignant a donné des spectacles un peu partout, de village en village, malgré l’errance, la faim et le froid. Nadine a connu les belles villas dans le Midi de la France, les jolis chalets à la montagne, mais aussi les maisons et les petits hôtels plutôt moches.

En veut-elle à ses parents? Absolument pas. «Je n’ai pas eu une maison d’enfance, dit-elle, j’en ai eu plein. J’ai adoré ça.»

Tiens, tiens!

Références:

Le monde secret de Johny Depp, Nigel Goodall, traduction française de The Secret World of Johny Depp, Music& Entertainment Books, 2010, 287 pages

Johny Depp, Brian J. Robb, Flammarion, traduction française de Johny Depp, a modern rebel, 2006, 275 pages

La voilette de ma mère, Nadine Trintignant, Fayard, 2014, 109 pages

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