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L’intelligence artificielle et l’habitation

Montréal devient la capitale internationale de l’intelligence artificielle. Amazon, Google et tous les géants de la technologie et du numérique tentent, à coups de millions, de s’approprier les chercheurs du monde entier. Mais que sera l’impact de l’intelligence artificielle sur l’habitation?
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Il y a très longtemps qu’on prédit la robotisation des taches à accomplir dans une maison, mais les avancées étaient tellement timides que certains observateurs y ont vu un mythe. Comment expliquer l’engouement actuel? Il s’explique par les découvertes les plus récentes en neurobiologie et en informatique. Tout à coup, l’intelligence artificielle prend un nouvel élan.
La différence entre les deux époques réside dans le contenu de la tache à effectuer. Autrefois, on disait qu’il suffisait de programmer un robot pour qu’il puisse accomplir le travail domestique.
Aujourd’hui, l’objectif est plus ambitieux :

laisser le robot prendre ses propres décisions, de juger par lui-même du geste qu’il doit poser à un moment précis. Il doit faire preuve d’un minimum d’intelligence et d’autonomie.

Signe des temps : on utilisait jadis le mot robot. Il est devenu péjoratif car ce n’est plus un robot à proprement parler. Il ressemble davantage à une application de messagerie. C’est pourquoi on dit aujourd’hui « assistant virtuel ».

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Que fera l’assistant virtuel dans une propriété? Difficile à dire pour le moment, mais voici un aperçu.
L’entreprise HomeServe a créé un dépanneur d’urgence virtuel, baptisé Tom. À partir d’informations fournies par le propriétaire de la maison, Tom identifie la panne, formule un diagnostic, propose un plan et établit le prix. Reste au propriétaire de communiquer avec une personne compétente pour réparer la panne. On le voit : Tom joue le rôle d’un bras droit. Il assiste le propriétaire.   
Il n’y a plus d’eau chaude? Le logiciel Tom trouve un plombier, détermine le montant de la facture et fixe un rendez-vous. Oui, vous avez compris. Tom peut tenir un minimum de conversation. Facebook a été séduit par Tom, comme le rapporte le journal français Le Figaro.
L’entreprise Evey travaille également au développement de l’intelligence artificielle dans la maison de demain. L’un des cofondateurs, Keaven Martin, décrit bien l’intelligence artificielle. Son père était un passionné de domotique et d’hyperconnexion entre les objets. Malgré plusieurs années de travail, les avancées étaient plutôt lentes.
Keaven dans une entrevue au Le Devoir : « Je me disais que ça n’avait aucun sens. On a réalisé que ce qu’il manquait, c’était de l’intelligence artificielle. C’est-à-dire un système qui soit capable d’apprendre, de créer un cerveau pour la maison. »
L’assistant virtuel Evey et le propriétaire de la maison peuvent « dialoguer » par l’intermédiaire d’un écran tactile fixé à un mur, d’un téléphone intelligent ou d’une commande vocale. Le plus beau de l’histoire, c’est qu’Evey découvre vos préférences avec le temps : musique, horaire de travail, température intérieure ambiante, etc.
En matière de sécurité, les compétences de l’intelligence artificielle se révèlent impressionnantes : détection d’anormalités à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, reconnaissance faciale, prise de photos, tournages de vidéos, etc.
Amazon, Google, Apple et les autres ont tous conçu leur propre assistance virtuelle. Celle d’Amazon s’appelle Alexa. À l’échelle locale, des start-ups naissent un peu partout. C’est la course folle vers l’intelligence artificielle. On reviendra sur le sujet.
Photos : iStock.com