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Inondations, fraude et décontamination

La nature humaine étant ce qu’elle est, des gens peu scrupuleux vont probablement profiter de la détresse des propriétaires victimes d’inondations pour leur soutirer le plus d’argent possible.

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Pour éviter un tel désagrément, l’Office de la protection du consommateur (OPC) vous demande de lire les conseils suivants.

  • Si des entreprises sollicitent les sinistrés de porte en porte, elles doivent obligatoirement détenir un permis de commerçant itinérant de l’OPC. Pour obtenir ce permis, elles doivent respecter certaines obligations et verser un cautionnement, lequel pourrait être utilisé pour indemniser le consommateur en cas de problème.
  • Si un commerçant itinérant vous offre ses services spécialisés dans la restauration après-sinistre (sauf s’il s’agit d’un expert en sinistre qui se conforme à la Loi sur les assurances), demandez-lui s’il a un permis de l’Office et vérifiez si ce permis est en règle en utilisant l’outil Se renseigner sur un commerçant, dans le site Web de l’Office.
  • Il pourrait être prudent de ne pas signer avec le premier commerçant venu, de faire des vérifications et d’obtenir plus d’un avis. Malgré l’urgence, il faut prendre le temps de faire les bons choix.
  • Pour assécher les lieux, consultez un expert afin de déterminer s’il sera nécessaire de faire des travaux, par exemple dégarnir une portion des murs du sous-sol touchés par l’eau. Dans le doute, vous pourriez consulter plus d’un expert. Lorsque la liste des travaux sera établie, demandez une soumission écrite et détaillée.
  • Prenez le temps de faire des vérifications avant de signer un important contrat de restauration des lieux. Est-ce une entreprise reconnue? Peut-elle fournir des références? Dispose-t-elle d’une certification pour la restauration après un dégât d’eau? A-t-elle une couverture d’assurance?
  • Méfiez-vous des individus qui s’improvisent experts, qui n’ont qu’un numéro de téléphone comme référence et qui tiennent à être payés comptant.
  • N’importe qui peut offrir ses services pour des travaux d’assèchement et de nettoyage. Par contre, dès lors qu’il est question de démolition ou de reconstruction, l’entreprise doit obligatoirement détenir une licence d’entrepreneur. Vérifiez auprès de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) si l’entrepreneur avec lequel vous songez faire affaire est titulaire de la licence appropriée.
  • Pour une éventuelle indemnisation et pour vous protéger en cas de litige, exigez un contrat écrit et détaillé. Soyez présent lors des travaux et prenez des photos des lieux, avant, pendant et après.
  • Si vous devez verser un acompte, ne donnez qu’un petit montant. Ne payez la facture totale qu’une fois que tous les travaux sont complétés, à votre satisfaction. Si vous payez comptant, exigez un reçu.
  • En cas de problème avec le commerçant, communiquez avec l’OPC.

D’autre part, l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) redoute qu’une partie de l’argent offert par le gouvernement aux sinistrés tombe entre les mains d’entrepreneurs véreux qui n’hésiteront pas à poser de faux diagnostics concernant les moisissures et les champignons. Ils ne feront même pas effectuer les analyses requises en laboratoire, risquant ainsi de mettre en danger les occupants de la maison.

Pour protéger les sinistrés, l’AMQ a produit un guide qui suggère certaines précautions à prendre avant, pendant et après des travaux de décontamination.

Patrick D. Paquette, président de l’AMQ: «La facilité avec laquelle à peu près n’importe qui peut offrir des services spécialisés en décontamination est déconcertante. Cela ne contrevient à aucune loi, puisque le titre de microbiologiste ne fait l’objet d’aucun contrôle.»

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