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La hausse des taux bien ancrée

Ils sont nombreux les indicateurs économiques qui font pression sur les taux d’intérêt. Cela ne signifie pas que la hausse sera fulgurante ou même continuelle, mais qu’il y en aura certainement d’autres dans un proche avenir.

D’ailleurs, même si le taux directeur de la Banque du Canada reste bas sur le plan historique et que le taux d’inflation grimpe à la vitesse de l’escargot, plusieurs propriétaires ont commencé à réduire leurs dépenses de façon notable. Pour eux, les hausses sont irréversiblement enclenchées.

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Procédons à un tour d’horizon des principales lignes de force qui poussent les taux à monter davantage.

  • Commençons par nos voisins du sud. Alors que l’économie américaine roulait au maximum, ce qui favorise une hausse du taux d’inflation et donc, par ricochet, une hausse des taux d’intérêt, l’administration Trump a procédé à une baisse d’impôt massive, ce qui accroît le pouvoir d’achat des consommateurs. Plus les gens dépensent, plus l’inflation risque de monter et, par conséquent, les taux d’intérêt. Or, les taux canadiens suivent habituellement les taux américains.
  • Comme si ce n’était pas suffisant, toujours au pays de Donald Trump, son obsession d’imposer des barrières tarifaires à tout venant fera augmenter le prix de certains produits.
  • L’économie canadienne roule tellement bien qu’elle a provoqué une pénurie de main-d’oeuvre. Ce qui risque de se traduire par une hausse du taux d’inflation. Certains analystes voient même dans cette pénurie le principal facteur qui va pousser la Banque du Canada à hausser les taux.
  • Le taux d’inflation annuel au Canada a dépassé le taux cible de la Banque du Canada. En d’autres termes, c’est le signal donné à la Banque de bouger. Par-contre, elle pourrait se donner un peu de temps, histoire de voir si la hausse du taux d’inflation n’est que passagère.
  • Cela étant dit, d’autres variables économiques sont en jeu. Très difficile pour un économiste de déterminer avec exactitude l’évolution de la situation d’ici la fin de l’année. Exemples : les négociations de l’ALENA et le taux d’endettement élevé des ménages canadiens. Il y a un peu moins d’un an, le Fonds monétaire international mettait le Canada en garde contre les niveaux d’endettement élevés au Canada.

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