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Gaspillage à la cuisine

Un professionnel de la construction nous racontait récemment que, plus d’une fois, il a vu des propriétaires opter pour une cuisine dotée de toutes les dernières innovations technologiques, juxtaposée à une grande salle à manger richement meublée, pour ensuite ne bouffer que des mets surgelés ou commandés du resto. Sans compter les fois où ils sortaient pour, justement, manger au resto.

D’autres mangent dans la cuisine ou à la salle à manger du sous-sol, celles du haut étant destinées à éblouir le visiteur. Faut donc les garder propres en tout temps.

On se doutait qu’un tel type de comportement existait. Suffit de prêter attention autour de nous pour le constater.

Malheureusement, cette obsession d’épater la galerie contribue à la dégradation accélérée de la planète. Multipliez par je ne sais combien le nombre de propriétaires de par le monde ayant ce type de comportement et vous vous retrouvez en présence d’une force destructrice que peu de gens arrivent à imaginer.

Le problème ne vient pas du fait que ces propriétaires mentionnés aiment le luxe ou nourrissent une passion pour les dernières innovations technologiques. Ils ne les utilisent pas, c’est ça le problème. C’est de l’énergie jetée par la fenêtre. C’est une forme de gaspillage qui freine les efforts de ceux et celles qui font des pieds et des mains pour tenter de ralentir la dégradation de la planète.

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Récemment encore, quelqu’un portait à notre attention que du granit du Québec est exporté par bateau vers la Chine pour y être transformé. Le granit est une pierre très lourde. Son transport produit beaucoup de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une fois le produit fabriqué  -toujours en granit-  il revient au Québec par bateau. On ne sait pas si ce granit exporté vers la Chine est utilisé dans nos maisons. Si oui, raison de plus pour utiliser nos cuisines high tech au lieu de simplement les afficher.

On attribue généralement ce réflexe aux boomers qui, ayant vécu plus ou moins pauvrement dans leur enfance, sont passés à l’autre extrême ou, comme disent certains, «ont pris leur revanche». Pas sûr que les membres des générations X, Y et même Z ne succombent pas à la tentation d’épater la galerie.

Photo: istock.com