Le printemps dernier dans le billet : « 350propriétaires en colère », je vous ai raconté le drame qui affecte cespropriétaires de Trois-Rivières qui voient les fondations de leur maison sefissurer à cause de la présence de pyrrhotite dans le béton, un minéral quiréagit fortement au contact de l’air et de l’humidité. La pyrrhotite provientd’une carrière de la région.
Pour donner du poids à leurs revendications, lespropriétaires avaient créé la coalition Proprio-Béton et un siteinternet : https://pyrite2009.wordpress.com/De son côté, l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec(APCHQ) lançait le site www.dossierbeton.compour garder le contact avec les propriétaires affectés.
Les inspecteurs du programme de la Garantie des maisonsneuves (GMN) de l’APCHQ avaient examiné de près les résidences despropriétaires ayant procédé à une réclamation.
La GMN faisant face de son côté à la plus importanteréclamation de son histoire (plus de 60 millions$), de l’autre despropriétaires nerveux de voir se détériorer les fondations de leur maison, l’investissementLE plus important de leur vie, le débat a dérapé sur la place publique.L’émotion était devenue trop forte.
Récemment, l’APCHQ a décidé d’imposer une pénalité de10 000$ à ses entrepreneurs s’ils s’avisaient de s’adresser aux médias sans autorisation préalable.Une mesure étonnante qui nous ramène loin en arrière en ce qui concerne laliberté d’expression. D’ailleurs, la Fédération professionnelle desjournalistes du Québec (FPJQ) section Mauricie s’en est mêlée. L’APCHQ a faitmarche arrière en décidant de retirer la pénalité de 10 000$.
Sur le terrain, les travaux correctifs progressent. Ilsnécessitent environ un mois de demi de travail de la part de l’entrepreneur.Une fois la maison soulevée, les fondations sont retirées et on procède aucoulage des nouvelles fondations. On peut voir le processus sur le site de www.lhebdojournal.com Une vidéo a ététournée.
On pensait à l’origine que la pyrrhotite ne concernait queles maisons bâties entre 2004 et 2006. Or, des maisons construites au début de2007 montrent des fissures à leurs fondations. La liste des propriétairesdormant mal la nuit ne cesse donc de s’allonger. Pas question pour les nouveauxpropriétaires affectés d’apporter des améliorations à la maison pour le moment.
Non satisfaits, les propriétaires affectés réclament unprogramme d’aide et d’indemnisation de la part de Québec et un effort supplémentairedes élus de la région pour leur venir en aide.
Il existerait plus de 500 cas de pyrrhotite en Mauricieactuellement.
À Trois-Rivières, des propriétaires ont profité d’un remboursement de taxes foncièrespour les années 2008, 2009 et 2010.
Tout le monde s’en va devant les tribunaux, semble-t-il.