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Flou sur l’avenir du marché immobilier

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Le secteur immobilier a connu jusqu’à l’an dernier une période de grand faste. Beaucoup d’acteurs et d’investisseurs se sont enrichis. Des propriétaires ont fait fortune ou peuvent tout au moins bénéficier d’une retraite confortable après avoir réalisé un profit substantiel.

La question qui s’impose maintenant. À court, à moyen et à long terme, à quoi doit s’attendre la prochaine génération? Et les plus jeunes de la génération actuelle?

Récemment, le Conference Board du Canada se montrait rassurant en prédisant que le marché de la copropriété n’allait pas s’écrouler malgré l’excès de l’offre sur la demande.  La croissance démographique en général, surtout celle des personnes vieillissantes, et la hausse continue, quoique lente, de l’emploi stabiliseront le marché de la copropriété.
Autre facteur d’amortissement: la politique des banques selon laquelle le constructeur  doit vendre un nombre fixe d’unités avant de songer à un nouveau prêt pour la construction de nouveaux immeubles. Une exigence qui va éviter une spirale dans le domaine de l’offre.

Malgré tout, les analystes du Conference Board annonçaient une diminution des ventes partout au pays, sauf à Edmonton. Et ils s’attendent à une hausse des taux d’intérêt en 2014.
«Des prix plus souples et des facteurs économiques positifs continuent de faire des copropriétés un moyen abordable pour les Canadiens d’accéder à la propriété», d’exprimer Robin Wiebe économiste principal au sein du Conference Board.

Le printemps dernier, des analystes s’opposaient totalement sur l’avenir de l’immobilier. Un rapport de recherche de la Banque TD, dont La Presse canadienne a publié de larges extraits, aboutissait à une conclusion plutôt sombre: l’eldorado immobilier est bel et bien terminé. Les prix ne monteront que de 2% en moyenne au cours des dix prochaines années, ce qui poussait l’économiste en chef Craig Alexander à affirmer que le peu de profit engendré sera rongé par l’inflation.

Quatre facteurs seront à l’origine de cette dégringolade:

  1. le resserrement des règles sur les emprunts et les prêts,
  2. le vieillissement de la population,
  3. une croissance de l’économie plutôt lente et
  4. une hausse éventuelle des taux d’intérêt.

À l’opposé, le PDG de BMO groupe financier, Bill Downe, se montrait moins pessimiste. Dans une entrevue accordée au journaliste Philippe Décary de La Presse, l’homme déclarait miser sur la génération Y, soit les personnes  nées entre 1980 et 2000.

«Leur comportement est différent de celui des baby-boomers, a-t-il dit, ils réalisent l’acquisition d’une première maison plus tard qu’on ne le faisait. Ils ont tendance à attendre la fin de la vingtaine. On entre présentement dans ce cycle d’achat de première maison, et il va durer pour au moins les 7 à 10 prochaines années.»

Dans son dernier rapport trimestriel publié le 15 août dernier sur les perspectives du marché de l’habitation en 2013-20, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoyait une baisse de la demande sur les marchés de l’existant et du neuf au Québec, vu la croissance plutôt lente du secteur de l’emploi.

«Ceci étant dit, les tendances démographiques soutiendront la demande de logements jusqu’en 2014. À ce moment-là, les marchés de l’existant et du neuf seront tous deux dynamisés par un raffermissement de l’économie et un resserrement du marché de la revente», soutenait Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec.

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