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Avis aux investisseurs à l’esprit créatif

À peu près tout le monde s’entend pour dire que lorsqu’on consacre plus du tiers de nos revenus à se payer un logement, c’est parce que ça va mal. Pas de dollars à mettre de côté, pas de dollars pour voyager, pas de dollars pour déconnecter des problèmes quotidiens. C’est la spirale vers le bas.

Selon une étude récente du Conference Board du Canada, un ménage canadien sur cinq vit la spirale vers le bas. Pourquoi? Parce qu’il n’y a presque plus de logements disponibles pour les bas salariés. Désespérés, ces derniers n’ont pas le choix. Pour s’abriter sous un toit, ils se tournent vers un logement au coût un peu plus élevé. Un logement qui finit par les étrangler à la longue.

Privés de toute liberté budgétaire, les bas salariés finissent par connaître un stress quotidien intense. C’est le début de l’effet domino : problèmes de santé, tendance dépressive, de la violence parfois. Sur le plan économique, les entreprises absorbent le choc car la productivité au travail diminue.

Observez qu’on ne parle pas ici d’un groupe de pression social braillard et de tendance gauchiste, comme on les qualifie souvent, mais du très réputé et respectable Conference Board du Canada, un organisme de droite.   

Dans un document intitulé : «Partir de la base: pour améliorer le logement abordable au Canada», le Conference Board invite les constructeurs immobiliers, les gouvernements du pays et les associations de défense des citoyens à s’asseoir autour d’une table afin de trouver des solutions.

L’organisme a même fixé un rôle à chacun des participants. Il revient au secteur privé de trouver des solutions créatives pour fournir un toit convenable aux bas salariés. Il revient aux gouvernements de créer un contexte favorable à la construction de nouveaux logements abordables. Il revient aux associations de citoyens d’administrer les nouveaux logements « vu leur précieuse expérience du terrain ».

Investisseurs à l’esprit créatif, c’est le temps de montrer votre savoir-faire!