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Avantageux de sceller les fenêtres pour l’hiver?

Plusieurs personnes pensent diminuer les coûts liés au chauffage et augmenter leur confort en appliquant une pellicule de plastique à leurs fenêtres pour l’hiver. Elles ne s’ouvriront qu’au retour de la belle saison. Est-ce la bonne solution?

Sans lire les dossiers mis à notre disposition sur les nombreux sites web, plusieurs personnes refusent cette solution en alléguant que leur sécurité et celle de leurs enfants priment sur l’économie. Imaginez un enfant de 3 ans en train de jouer avec un morceau de pellicule de plastique! Ou un enfant de 5 ans tentant de sortir par sa fenêtre lors d’un incendie? Cela peut être votre petit-enfant, votre neveu, votre nièce.

Les fenêtres sont des sorties de secours. Pour les gens comme pour l’air vicié. Dans ce dernier cas, elles servent d’échangeur d’air naturel. L’humidité dégagée par la cuisson, la douche, le linge qui sèche à l’intérieur, la fumée de cigarette et celle des rôties brûlées ou des légumes sautés avec lanières de steak ne sont que quelques-unes des sources de pollution qui restent emprisonnées à l’intérieur d’une maison.

De plus, on n’a qu’à penser aux changements climatiques. Il n’est plus rare de connaître des journées et parfois même une semaine de « printemps » en hiver. Les fenêtres « plastifiées » restent donc fermées.

Source : iStockPhoto

Plusieurs autres solutions s’offrent à vous à part celle de faire installer des fenêtres Energy Star et des thermostats électroniques par un professionnel évidemment. Vous pouvez commencer de petits changements qui rapporteraient gros selon des experts : le calfeutrage ou la quincaillerie des fenêtres; les joints séchés d’une vitre qui bouge légèrement dans son cadre lorsque vous la touchez; ou encore les coupes bise qui ne coupent plus rien parce qu’ils sont devenus rigides et clairsemés au lieu de souple et dense. Après, vous pourriez penser à coller une pellicule de plastique sur le verre seulement.

Un rideau de voile clair pourrait aussi réduire l’entrée d’air froid tout en laissant entrer la clarté. Comme il n’est pas fixe, il permettra à l’air de circuler. Des persiennes ou double fenêtres installées à l’intérieur ou à l’extérieur joueraient aussi ce rôle tout en donnant un tout autre cachet à votre maison. On évite ainsi la création d’un lieu entre le rideau et la fenêtre où l’humidité ferait son nid.

Pour votre information, sachez que le taux d’humidité recommandé par Santé Canada est de 30 % : vos meubles, vos plantes et vous-mêmes serez ainsi bien protégés. Si vous avez des maux de gorge, des allergies et de l’électricité statique dans l’air et dans les cheveux, le taux serait trop bas, soit plus près de 20 %. En haut de 40 %, ce sont les taches, la moisissure, les mauvaises odeurs qui surgissent.

Et si ce n’était pas seulement les fenêtres la source de la perte énergétique de votre demeure? Transformez-vous en détectives et partez en famille à la découverte des fuites d’air par temps froid et venteux. Faites le tour des plinthes, prises de courant, câbles ou tuyaux qui traversent les murs extérieurs. Il suffit d’un léger voile ou d’une plume accrochée à une ficelle pour démasquer les fautifs. Des isolants pour prises de courant, fils et tuyauterie augmenteraient l’efficacité énergétique des lieux et diminueraient vos factures de chauffage par le fait même.

Peu importe la solution, le but est de garder les fenêtres comme sorties de secours, le taux d’humidité à 30 % et l’air vicié dehors!

Sources :

– Office de l’efficacité énergétique (OEE) des Ressources naturelles Canada