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Apprendre à laisser la ville….à la ville!

    

 

Vous avez été nombreux et nombreuses à lire le billet où je portais à votre attention l’aide technique que vous offre le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec si vous projetez de doter votre chalet d’énergies solaire ou éolienne. Signe que le souci de la protection de l’environnement s’est invité à la campagne et aux abords des lacs.

Tant mieux! 

Intitulé « Exit le diesel, le gaz propane et le mazout! », le billet vous informait de la parution du Guide des énergies renouvelables pour chalets et lieux de villégiature publié gratuitement par le Regroupement (www.guide-er.org). Mais tant qu’à virer écolo, pourquoi ne pas le faire jusqu’au bout? 

Par exemple, c’est quoi notre idée de tondre la pelouse autour du chalet? Tant qu’à vouloir se rapprocher de la nature, laissons-la venir se bercer sur notre perron!  De longues herbes, des fleurs sauvages, un vert naturel et des couleurs flamboyantes juste sous la fenêtre, c’est loin d’être laid!

Certains d’entre nous vont même jusqu’à couper des arbres sur leur terrain! Ils veulent un terrain le plus dégagé possible. Comme en ville! Mais ce faisant, ils se mettent une deuxième pelouse à tondre sur le dos! Et ils déplacent la banlieue à la campagne!

Déjà que l’on doit tondre le gazon en ville, pourquoi s’embarrasser de ce fardeau à la campagne? Si voir des plantes et des fleurs sauvages pousser trop près de la maison nous agace, au moins faisons en sorte que la surface à tondre soit la plus petite possible. Donc, moins de bruit, moins de pollution et un coup d’œil différent mais toujours agréable. Et moins de gazon à tondre!

Autrement dit, notre nouveau règlement en matière d’aménagement paysager au chalet sera de laisser notre pelouse à l’abandon pour laisser la nature venir à nous. On ne tolère pas les arbres et les arbustes trop près du chalet? Facile, on se munit d’une faux et hop! au travail une fois par année avant que la végétation ne devienne trop haute!

À bien y penser, plus de végétation égale plus d’oiseaux. Les plus bricoleurs d’entre nous vont nous construire de belles cabanes pour héberger la faune ailée.  

Poussons encore plus loin! Pas d’asphalte, ni de pavé uni, ni de béton qui évoquent trop la ville et la banlieue. Vive la campagne!

Rappelez-vous aussi que la nouvelle loi exige qu’il faut laisser une distance de plusieurs mètres en friche (cinq ou dix mètres) sur le bord d’un lac pour éviter l’érosion et la pollution. Fini le temps où on faisait ce qu’on voulait sur le bord d’un lac! Pour revitaliser les berges détruites, on se tournera vers la plantation d’arbres et d’arbustes. Avant de se précipiter vers un centre horticole, on observe la qualité du sol (sablonneux ou rocheux?) et les plantes aquatiques qui cherchent à pousser afin de faire un choix éclairé avec le préposé aux ventes. Ou alors on fait appel à un spécialiste en aménagement paysager.

Avant de terminer, un truc écologique hyper facile à faire. À la maison, on manque parfois de temps pour récupérer l’eau de pluie. Au chalet, le prétexte ne tient plus. Une averse s’annonce? On dépose seaux et vieilles poubelles à l’extérieur ou sous les gouttières. Ou encore, on  pousse les enfants dehors avec leurs imperméables sur le dos en leur demandant de ramasser l’eau de pluie ou de creuser un trou dans le sol dont le fond sera composé de plantes ou de pierres. Plantes vivaces, arbustes, graminées ou fougères feront l’affaire. Ce faisant, l’eau de ruissellement s’écoulera moins rapidement. À défaut d’être récupérée, l’eau accumulée s’assèchera au soleil dans les jours qui suivent. 

Et toute cette eau servira à abreuver les plantes, à arroser le jardin, à remplir le réservoir de toilette ou à laver l’auto.

Chaque ville possède son organisme de protection de l’environnement capable de vous informer sur les techniques de récupération des eaux de pluie. Sans oublier Internet qui fourmille de sites consacrés à cette nouvelle mode urbaine.