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Un Hell’s ou Ben Laden comme voisin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est arrivé une drôle d’histoire à mon amie de l’Estrie, celle dont je vous parle souvent. Elle venait de planter sa pancarte maison à vendre dans le gazon l’automne dernier lorsqu’elle piqua un brin de causette avec le voisin. Vous devez savoir qu’ils se croisaient rarement.

L’échange devait ressembler un peu à ceci :

-Vous vendez votre maison! dit le voisin.

Mon amie le lui confirme.

-Dommage que vous partiez! Vous étiez une bonne voisine.

Mon amie acquiesce.

-Je suis chanceux de ne pas être tombé sur un voisin comme le vôtre de l’autre côté

Mon amie fronce un sourcil.

-Vous le ne saviez pas? Votre voisin est un  Hell’s. Il a été arrêté dans le cadre de l’opération Sharcq, la fameuse rafle qui a mis les Hell’s sur le cul. Il a été libéré sous caution.

Imaginez la gueule de mon amie! Elle qui venait tout juste de planter l’écriteau à vendre devant sa maison. Elle s’est donc posée la question qui tue : « Est-ce que la valeur de ma maison est moindre parce que j’ai un Hell’s comme voisin? »

Difficile de répondre. Seul un courtier immobilier (on disait agent autrefois) peut le faire.

Mais moi, j’avais une deuxième question. Si le courtier sait qu’un Hell’s habite la maison voisine de celle qu’il cherche à vendre, est-il dans l’obligation morale de le dire si jamais un acheteur intéressé l’interrogeait sur les voisins?

Soyons lucide : beaucoup de gens n’achèteraient pas la maison convoitée en sachant qu’ils auront un Hell’s comme voisin. Disons que ça part mal une négociation!

Mon amie n’a pas eu à affronter le dilemme car elle tentait de vendre sa maison sans courtier. Le jour où elle a décidé d’en appeler un, le Hell’s avait mystérieusement disparu. On l’a retrouvé mort! C’est rock and roll la vie d’un Hell’s! On ne vit pas vieux.

Mon amie a pu vendre sa maison et le nouveau propriétaire a hérité d’un nouveau voisin.

Mais je reviens à ma question que j’aime bien. Si le Hell’s vivait toujours, le courtier immobilier était-il dans l’obligation de tout dire au nouveau propriétaire?

Vous savez, ces courtiers immobiliers doivent savoir un tas de choses sur un tas de personnes. Moi, si j’ai un courtier dans mon entourage, je le bombarde de questions. Pas sur son métier ni sur l’immobilier, mais sur ce qu’il sait (n’oubliez pas que moi Casarazzi je suis un écrivain avant tout).

Je me rapproche de son nez et je lui dis : « Toi, t’en sais des affaires. Raconte! »

Quand je me promène dans les rangs de campagne et que je vois une pancarte de courtier devant une vieille maison parfois délabrée dans un village éloigné, je me dis : « Cette maison a toute une histoire. Et le courtier en sait probablement un bon bout! »

Avez-vous déjà songé à ce qu’un courtier peut cacher dans son placard? Maisons hantées, habitations de superstars, membres du crime organisé, etc.

Tenez, une autre question : existe-t-il un courtier immobilier écrivain de par le monde? 

Un courtier écrit un livre demain matin sur les secrets qu’il dissimule  et je l’achète « drett là ».

Les courtiers immobiliers ne sont pas très bavards en dehors de leur travail. Je leur ai tendu une perche plus d’une fois depuis le début de ce blogue l’été dernier.

Par exemple, j’ai fait allusion aux rumeurs voulant que des vedettes d’Hollywood habitent ou aient habités tel et tel coin du Québec. Aucun signe de vie. Aussi mort qu’un Hell’s au fond du fleuve.

Plus j’y pense, plus je m’excite. Non, je ne lui parlerai pas d’habitation au courtier. Je vais lui poser un tas de questions. Et je finirai par la plus excitante d’entre toutes: « Es-tu certain que Ben Laden ne se cache pas au Québec? »