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Les taux d’intérêt resteront bas

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C’est rare qu’un gouverneur de la Banque du Canada se prononce aussi clairement. Aux yeux du gouverneur actuel Stephen S. Poloz, les taux d’intérêt ne sont pas près de remonter.

Rappelons que c’est la Banque du Canada qui fixe les taux au pays. Les institutions bancaires suivent sa ligne directrice.

Poloz a profité d’un discours tenu récemment devant l’Association des économistes québécois, le Cercle finance du Québec et CFA Québec, pour prévenir les Canadiens qu’ils devront apprendre à vivre avec des faibles taux d’intérêt.

Pour les futurs acheteurs et les propriétaires appelés à renouveler leur hypothèque, c’est une très bonne nouvelle. Surtout pour les plus jeunes parmi eux, les membres de la génération Y qui, petit à petit, viennent grossir les rangs des acheteurs potentiels.

Combien de fois certains experts ont-ils prévu le début d’une hausse des taux d’intérêts ces dernières années? C’est le contraire qui s’est produit. Les taux ont atteint le plancher. Faut dire que la réalité des faibles taux d’intérêt date d’une dizaine d’années. Peu d’experts auraient prévu qu’elle durerait aussi longtemps.

Pourquoi les taux ne montent-ils pas? La principale raison reste le taux d’inflation qui reste sagement tranquille. La politique monétaire sert surtout à mater l’inflation, c’est-à-dire une hausse générale des prix. Et s’il n’y a pas de hausse vertigineuse des prix, c’est que l’économie stagne. Le phénomène est mondial : Europe, Chine, Brésil, Amérique du Nord, Japon.

Poloz a signalé qu’un facteur démographique freine l’économie mondiale : le vieillissement de la population dans beaucoup de pays. C’est le cas au Québec et dans l’ensemble du Canada.

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Si les faibles taux d’intérêt font le bonheur des futurs acheteurs de propriété, ils font le malheur de beaucoup d’autres, comme les retraités ayant épargné toute leur vie pour une retraite dorée, ou les entrepreneurs ayant investi massivement.

Cela dit, suffit d’un coup de théâtre inattendu quelque part dans le monde, et les taux d’intérêt pourraient se mettre à grimper dès l’an prochain.

Photo: istock.com