Archives pour l'étiquette Pakistan

[caption id="attachment_10029" align="alignleft" width="207"]iStockphoto iStockphoto[/caption]

Un membre de votre famille disparaît: kidnapping, accident, mort mystérieuse?

Du jour au lendemain, votre maison est envahie : parents, amis, enquêteurs.

Vous n’êtes plus seul dans votre maison. Votre intimité est bouleversée.

Les jours passent. Les semaines également. Aucun signe de vie du disparu. Vous pleurez, vous déprimez, vous êtes à bout de nerfs. Autour de vous, toujours des gens. Ils rentrent, ils sortent, ils téléphonent. On vous bouscule sans le vouloir: encouragements maladroits, manies qui tapent sur les nerfs, odeurs étrangères, surveillance jour et nuit.

Votre maison ne vous appartient plus. Votre quotidien est violé. Vous avez envie de crier : «Dehors tous, c’est ma maison!» En même temps, vous ne voulez pas être seul.[……]

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Deux fois première ministre du Pakistan et assassinée en pleine rue en décembre 2007, Benazir Bhutto a vécu longtemps enfermée dans la maison familiale.

Elle a décrit dans son autobiographie les émotions vécues durant deux longues périodes de résidence surveillée.

La première fois, elle avait 26 ans. Le Pakistan vit alors sous une dictature militaire. Soldats et paramilitaires montent la garde, à l’intérieur et à l’extérieur de la résidence. Benazir vit enfermée avec sa mère.

«La presse occidentale a été informée par le régime que nous sommes assignées à résidence. Mais c’est inexact. L’assignation à résidence, au Pakistan, est purement formelle, la personne détenue étant autorisée à recevoir des visites de ses amis et de sa famille, à donner des interviews à la presse, à téléphoner, à avoir des livres et parfois même à faire un court déplacement pour un rendez-vous à l’extérieur. Soumis au règlement de la détention au domicile, Al-Murtaza (nom de la résidence) a été considérée comme une prison, où règne  le règlement du Manuel des prisons. Notre téléphone est coupé. Ma mère et moi nous sommes confinées dans la propriété sans autorisation de visites, sauf quelquefois pour Sanam (sa sœur).»[……]

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