Des années 60 aux années 80, c’était la ruée vers les moquettes, ces fameux tapis mur à mur. Décoratives, chaudes, confortables, parfois moelleuses, elles avaient tout pour plaire. Les fibres synthétiques couvraient les planchers du Québec comme une traînée de poudre.
Devant la dégradation accélérée de l’environnement, les écologistes poussèrent les moquettes hors de nos maisons. Les raisons sont nombreuses. La moquette est un agent hautement polluant, de la fabrication jusqu’à l’utilisation. Elle est non biodégradable, non durable, se recycle à peine, renferme de nombreuses substances chimiques toxiques et se nourrit de produits pétroliers.
Les spécialistes de la santé ajoutèrent leur grain de sel avec un argument béton: la moquette peut être dangereuse pour la santé. Elle attire vers elle tout ce qui navigue dans l’air: poussière, résidus chimiques, acariens, humidité et même les déchets de l’extérieur qui collent aux semelles. Sans compter qu’elle contient des composés organiques volatils (COV) et se transforme parfois en nids de microbes. Cela sonna le glas des moquettes. On en voit de moins en moins.
Les purs et durs ont essayé de ranger les tapis parmi les impies de l’environnement, en vain. Aujourd’hui, certains tapis sont entièrement faits de matières recyclables. [……]
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